Vlaminck, un instinct fauve

Le musée du Luxembourg met à l’honneur Vlaminck, le grand fauve demeuré à tort dans l’ombre de ses contemporains, en rassemblant une centaine d’oeuvres de sa période d’avant-guerre : un grand nombre de tableaux, mais également des peintures sur céramique et quelques pièces de sa collection d’art africain.

Maurice De Vlaminck Chaland sur la Seine au Pecq, 1906 Huile sur toile, 65x92 cm.En pénétrant dans la première salle de l’exposition, l’oeil est frappé d’émotion par cette farandole de couleurs crues et vives. Van Gogh, une des grandes révélations de Vlaminck, est le premier qui vient à l’esprit mais on pense aussi à Signac et Matisse et rapidement il faut se rendre à cette évidence que le peintre de Chatou a enterré l’impressionnisme avec un art aussi décomplexé que grandiose. Lui qui s’efforçait « d’écraser la pâte directement au sortir du tube » en signe de provocation et de sauvagerie en arriva même à regretter d’être ainsi dépendant de son marchand de couleurs. De la couleur avant toute chose donc, plaquée sur la toile avec génie.

Musée du Luxembourg du 20 février au 20 juillet 2008.