Cure de jouvence pour les Beatles

9 septembre 2009. 09/09/09. Date remarquable. Idéale pour créer la sensation. Idéale afin de marquer les esprits. Et ceci, les gens  d’EMI l’ont bien compris. C’est effectivement le jour où paraît  l’intégrale remasterisée des Beatles, plus de quarante ans après leur séparation. Alors simple coup marketing ou véritable objet culturel indispensable ?

D’abord le contenu en quelques chiffres : 294 chansons, 525 heures de musique le tout réparti sur deux coffrets. Le premier, avec 11 disques en son mono. Le second, en stéréo avec 13 disques. En bref tout un répertoire mis à disposition et surtout rajeuni.
Car ce n’est pas tant l’exhaustivité qui compte que le « lifting »sonore »opéré par les ingénieurs de leur maison de disques EMI.
La dernière réédition datait de 1987 et laissait une majorité de fans sur leur faim. Du coup, les professionnels de l’industrie musicale ainsi que Paul Mc McCartney et Ringo Starr, deux seuls survivants du groupe, ont voulu rectifier le tir.

Pari réussi? A priori oui. Mais à certaines conditions.
Outre les touches « chirurgicales » qui ont permis d’éradiquer « rides » et autres « stridules » sonores dues au temps, quelques impairs subsistent. Ou du moins des limites aux transformations escomptées. Par conséquent, la version mono (c’est-à-dire enregistrée avec un seul haut-parleur), sera sans doute la plus fidèle au rendu initial. Et précisons, époque oblige, qu’acheter un tel produit pour l’encoder sur son baladeur mp3 n’a pas franchement d’intérêt.

Le problème majeur vient sans doute du prix

Pour profiter pleinement des enregistrements, nécessité est de s’équiper. De bonnes enceintes et un ampli solide constituent le matériel indispensable afin de cerner tenants et aboutissants d’albums légendaires comme Abbey Road ou bien Rubber Soul. D’en approcher au plus près.

Bien sûr, le problème majeur vient sans doute du prix. Environ 250 euros. Plutôt coûteux en ces instants de crise du monde culturel. Qui peut en effet dépenser une telle somme pour se procurer de la musique? Surtout quand le téléchargement s’offre gratuitement à toutes et à tous ?
A une semaine du vote de la loi Hadopi 2, la question prend encore plus de sens.

Mais revenons à l’essentiel : la musique. Leur musique. Cette création si importante, si débordante, si déterminante et qui trouve ici,  une nouvelle possibilité de trouver écho dans le cœur des jeunes et des moins jeunes.

Guillaume Blacherois

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