Les « choses vues » de Pascal Quennehen

/><b><span/La galerie Septentrion invite le public à l’exposition « Traçes » de Pascal Quennehen jusqu’au 6 octobre 2009. Regards croisés entre civilisations, traditions, pays, provinces, nationalités mélangées. Une quarantaine d’œuvre exposées pour la première fois par un artiste voyageur en quête de « choses vues ».

De tous ses voyages à travers le monde, le photographe Pascal Quennehen en revient avec une seule certitude : le temps n’est jamais suffisant pour capter l’âme d’un peuple. C’est pourquoi peut-être, ses clichés sont avant tout des instantanés, des bribes d’un moment, des traces éphémères d’un temps lui, immuable. De l’ouest américain à la Jordanie, du Népal au désert algérien, de Moscou à Pékin ou d’une fabrique de cigares de la calle Ocho à Miami à la rue Ordener à Paris, les photos rapportées ne sont qu’une première étape dans son travail de reporter. Juste un moment, un regard, un sourire, une prise, un échange de mots. Cette vérité à fleur d’image : une photo est toujours une trace.

De ses expéditions, il revient aussi avec des  objets : un tapis de prière, un châle, un corset, un sac de café en jute, un keffieh, un drapeau américain, un kimono, un éventail ou un tanka népalais. « Lorsque je voyage, explique Pascal Quennehen, je suis en quête de découverte. Je fais travailler mon imagination pour dénicher l’objet qui accueillera la photo que j’ai déjà faite ou la photo que je trouve par rapport à la matière ou l’objet ».

Dans un second temps, « chaque photo est numérisée sur une bâche rigide, souple, en taffetas ou en nid d’abeille. » Troisième étape : une styliste malaisienne coud à Paris chaque épreuve sur la matière de l’objet choisi. Cela donne une œuvre d’art, un morceau de voyage, un lambeau d’exotisme, un souvenir recomposé.

Bref, une œuvre à part, des « photos-matières » singulières, sorties de l’imaginaire de l’artiste qui entraînent alors le spectateur aux frontières de mondes réinventés. Des traces éphémères d’un nomadisme joyeux, lumineux et poétique à la fois.

Il y a chez Pascal Quennehen, toujours aux aguets, un côté Tintin reporter, plus photographe que journaliste, certes. De ses tours du monde, il a retenu et fait sienne la parole d’un nomade dans le désert algérien : « Vous avez la montre, nous on a le temps ».

Pratique :

GALERIE SEPTENTRION
Chemin des Coulons
59700 Marcq-en-Baroeul
Contact : Marjorie Desmaret
Tél : 03.20.46.35.80 / 06.23.24.69.10

www.galerieseptentrion.com

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