Boxon ou la pop à la française

/><b><span/La scène pop-rock française, malgré ses contempteurs n’est pas morte. Au contraire elle foisonne. Elle regorge de ces jeunes conquérants qui, guitares à la main, désirent croquer le monde à pleines dents. Et nul besoin de parler anglais ni d’habiter New-York. Tendez-bien les oreilles : sous vos fenêtres résonnent les hymnes de demain.

Boxon appartient à cette catégorie. Quatuor originaire de la banlieue parisienne, leur parcours est déjà remarquable. Découverte à la radio, la formation emmenée par Valentin Marceau (18 ans) et son frère Timothée électrise les foules lors de concerts de plus en plus fréquents. C’est donc en toute logique que la sortie de leur album ce mois-ci est commentée. Intitulé Baptême de feu, il comporte treize titres dont une reprise de Jacques Dutronc (son fameux tube Et moi, et moi, et moi…).
Chapeauté par Steve Forward, célèbre pour ses collaborations avec Paul McCartney et The Pretenders, le projet s’inscrit dans une lointaine tradition musicale, sans pour être paresseux.

À l’écoute, nous sentons les ombres des Beatles, des Rolling Stones et ces grandes références qui ont posé les bases du genre. Et pourtant, ils arrivent à capter l’attention d’un bout à l’autre de l’opus. Sans ennuyer l’auditeur.
D’une fraîcheur indiscutable, Boxon a le mérite de mêler avec cohérence ses propres références pour en faire un produit nouveau. Outre les géants de la pop, surgissent des réminiscences cinématographiques. Le western par exemple sur des titres comme Gangster ou Tambourine Tape joue un rôle déterminant.

Répétons-le : il existe en France des groupes de rock et de pop. À l’instar des BB Brunes, Boxon illustre cette jeunesse dynamique, énergique et prête à tout. Un baptême enflammé, un démarrage en trombe pour un groupe qui a entre les mains toutes les cartes pour réussir longtemps.

Guillaume Blacherois

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