Astérix et Obélix fêtent leurs 50 ans

Plusieurs évènements ont célébré l’anniversaire de nos plus célèbres Gaulois : Astérix et Obélix. CultureMag en a sélectionné deux pour ses lecteurs.
Musique de Frédéric Chaslin, et exposition dans l’un de nos plus beaux musées parisiens, s’il-vous-plaît !

par Manon Ardouin et Salsa Bertin

/><b><span/Astérix et Obélix fêtent leurs 50 ans ! Pour commémorer en musique cet anniversaire, le chef d’orchestre Frédéric Chaslin a imaginé un spectacle dans lequel les deux gaulois font le tour de Gaule à la recherche de Chansons Druidiques (comprendre CD), défi que leur lance Jules César !
C’est l’occasion de créer une aventure inédite des plus célèbres « ennemis » de l’empereur romain qui vont rencontrer leurs compagnons de route habituels (pirates, traîtres, etc…) au son de célèbres morceaux orchestraux mais également de compositions originales de Frédéric Chaslin.

Le spectacle commence avec une ouverture de F. Chaslin, une musique très peplum avec grand renfort de trompettes. Tout le village est là, Astérix, Obelix, Panoramix, le chef et surtout Assurancetourix le barde qui, pour une fois, chante !! Il entonne l’air des bijoux de Faust de Gounod (le texte est quelque peu remanié pour l’occasion) dans lequel on peut également y comprendre une référence à la Castafiore. Thomas Morris se sort avec tous les honneurs de ce passage qu’il parvient à rendre drôle sans être ridicule, ajoutant des vocalises sans fin… Place à Jules César magistralement incarné par Laurent Naouri !

Frédéric Chaslin lui a écrit un air sur mesure, assez solennel, qui lui permet de montrer ses graves et la puissance de sa voix : « Veni, vidi, vici ». Mathias Vidal est un Astérix exemplaire tant sur le plan vocal que scénique : il possède l’énergie et la vivacité du petit gaulois ainsi qu’un instrument agile, avec une intéressante palette de couleurs. Patrick Rocca est un Obélix plutôt convaincant, bien que pas assez gros …
On n’oubliera pas de sitôt l’apparition de Jean-Pierre Coffe en Panoramix qui explique comment préparer au mieux la potion magique, avec les meilleurs produits qui soient. On aura aussi eu le plaisir de voir Agecanonix, alias Bernard Pisani, danser au son de l’Apprenti-sorcier de Dukas.

L’Orchestre Colonne s’est montré particulièrement inspiré sous la baguette de Frédéric Chaslin. L’exécution du Boléro de Ravel est l’une des plus convaincantes écoutées dernièrement : les instruments entrent les uns après les autres avec subtilité et le chef arrive à éviter la trop grande impression de capharnaüm final tant les pupitres sont précis. La « Méditation » de Thaïs est également un très grand moment du concert et le mérite en revient à l’excellent premier violon Constantin Bogdanas  qui tire de son instrument des sons d’une pureté incroyable. Le chef entraîne l’orchestre dans une belle dynamique dans L’Arlésienne de Bizet, sans atteindre toutefois le tempo effréné de Minkowski. Un petit regret toutefois : on aurait bien aimé qu’Idéfix participe également à la fête tout comme les sangliers et les épouses des gaulois comme Bonemine et autres…

Une soirée très agréable mais très émouvante aussi ! Les personnages prennent vie devant nous, les romains sont là, dans la salle… Une excellente idée qu’il serait bon de renouveler !

Manon Ardouin

Astérix au musée de Cluny

Les deux compères créés par Goscinny et Uderzo sont à l’honneur dans l’un de nos plus beaux musées français, au coeur de Paris : le musée de Cluny; c’est fou, non !?

Dans les thermes galllo-romains restaurés du musée du Moyen-Âge, et plus exactement dans le frigidarium, trônent quelques trente planches originales et tapuscrits ayant servi à la création des albums d’Astérix. D’autres trésors témoignent de l’aventure entre les deux créateurs de génie qui parvinrent à conquérir le monde avec deux Gaulois irréductibles : la machine à écrire Keystone Royal de Goscinny ou le premier numéro de Pilote

La localisation de cette exposition, au nord de Lutèce, n’est pas le fruit du hasard. Elle rend compte de la dimension patrimoniale d’Astérix dont les images furent souvent inspirées des monuments de la civilisation romaine.

Visite des Thermes et redécouverte de la célèbre BD décuple le plaisir du visiteur.

Alors, au sortir de l’exposition une question se pose : Astérix, monument national ?

Salsa Bertin

Pratique :

Astérix au musée de Cluny
Du 28 octobre 2009 au 3 janvier 2010
Musée de Cluny,
musée national du Moyen Âge
6 Place Paul Painlevé,
75005 Paris,
01 53 73 78 16.

Astérix : dates et chiffres

29 octobre 1959 : première apparition d’Astérix le Gaulois dans la magazine Pilote.

1961 : premier album des aventures d’Astérix le Gaulois vendu à 6 000 exemplaires.

Aujourd’hui : 325 millions d’exemplaires vendus dans le monde.

Traduit en 107 langues et dialectes – y compris des langues mortes comme le latin.

400 personnages créés : d’Obélix à Abraracourcix…

34 albums édités. Le dernier est sorti le 22 octobre 2009.

7 dessins animés depuis 1967.

3 films.

Des centaines d’expressions entrées dans le langage courant :

« Le ciel va nous tomber sur la tête », « Ils sont fous ces Romains », « Il est tombé dedans (la marmite) quand il était petit », etc.

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