Valley Of Neptunes ou Le Retour de Jimi Hendrix

Le début des années 70 marque un moment empreint d’une tragédie exemplaire. L’exaltation énergique des sixties cède le pas à une certaine désespérance.
Le poids des excès, l’intempérance et l’énergie débordante ne peuvent résister aux assauts du temps. Les raisonnables durent, les excessifs vivent dit-on.

Le 18 septembre 1970, Jimi Hendrix s’éteint. Overdose ou assassinat, les théories continuent d’animer une poignée de sceptiques. Mais l’essentiel n’est pas là. L’essentiel est dans la musique, dans le matériau que ce jeune homme a légué au monde. Malgré une vie terrestre brève (rappelons qu’il est mort à 27 ans) l’héritage perdure.

Aucun guitariste ne peut penser son instrument sans les apports d’Hendrix. Une véritable révolution à lui seul. Héritier de traditions mais pourfendeur des conventions, il a en à peine quatre ans remodelé le paysage musical d’une époque. Outre la vélocité, la technique et la virtuosité indiscutable, c’est la liberté qui fascine.

Valley Of Neptunes accroît donc la somme de témoignages sonores laissés par le musicien. L’album de douze morceaux, croise pistes déjà connues mais réenregistrées (Red House, Fire.) et plus anonymes (Mr Bad Luck, Valleys Of Neptune).

40 années après sa mort, le célèbre gaucher  fait encore parler de lui. En des instants gangrénés par l’uniformité et le conformisme, Sony Music outre une politique commerciale évidente, offre l’opportunité de redécouvrir une œuvre radicale et  unique.
Une trace d’un art daté mais qui n’a jamais sans doute été aussi actuel.

Guillaume Blacherois

Infos : distribué par Sony Music. Sortie le 9 mars 2010.

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