Un curé de campagne

/><b><span/Le chef d’oeuvre de George Bernanos mis en scène et joué par Maxime d’Aboville au théâtre des Mathurins est une jolie performance.

Seul en scène, le jeune comédien tient en haleine son public.
Il s’est composé un visage. Celui-là même que brossa Bernanos pour son « Curé de campagne » : pauvre face émaciée, au teint hâve, marqué par la « sympathie » qu’il entretient avec les êtres.
Voilà un comédien qui entre vraiment dans la peau de son personnage. Une personnalité souffrante mais de la race de ceux qui « tiennent debout ».

Nommé dans une paroisse difficile, Ambricourt dans le Nord, le jeune curé se trouve confronté à la dureté de coeur de ses paroissiens, châtelains snobs, fillettes chafouines, à la solitude de son presbytère, au désert affectif, et enfin, à la maladie qui croît chaque jour.

Bernanos se livre sans fard à la peinture de la nature humaine, grandeur du pauvre curé, vacuité des habitants d’Ambricourt, dénués de morale autant que de repères intellectuels. Une critique emportée des chrétiens tièdes et de la bien-pensance.

Chemin de croix d’un homme  parcouru des lueurs de la petite Espérance, de joies fugaces et d’amour. Une réflexion sur la condition humaine.
Et une ode aux humbles en somme.

Journal d’un curé de campagne, de Georges Bernanos
Mise en scène et interprétation de Maxime d’Aboville
Théâtre des Mathurins
Tél : 01 42 65 90 00
www.theatremm.com

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