Un reportage sur l’eau réalisé par deux frères aventuriers

/Et si la véritable aventure d’aujourd’hui c’était cela : traverser de façon horizontale, en partant de la Chine, l’Asie centrale et l’Asie mineure, puis l’Europe, avec comme point de départ, Kachgar et comme point d’arrivé Paris ?
Emprunter la fameuse route de la soie, cette « plateforme entre l’Orient et l’Occident ». C’est le pari raisonné mais un peu fou de deux frères moitié belge et moitié français, Goeffroy et Loïc de la Tullaye
.

Goeffroy et Loïc de la Tullaye, après un an de préparation de leur projet, sont partis un beau matin caméra à l’épaule, à bord de leur side car respectif, achetés sur place, pour réaliser un reportage ayant pour thématique : l’impact de la consommation et de la mondialisation sur la ressource en eau.

Connus déjà pour avoir diffusé un premier reportage sur leur tour du monde de quinze mois dans trente-six pays, intitulé « Hydrotour », ces deux « chercheurs » à leur façon, fascinés par l’eau, respectivement agronome et  commercial de formation, ont, cette fois, décidé de parcourir en quatre mois et en side-car (un assez antique et un plus récent)  le cœur bien accroché et l’esprit sans cesse en fusion. Cela donne deux fois 52 minutes, découpés en séquences qui favorisent la compréhension d’un pays à l’autre, d’une région de plaine à une région montagneuse, d’une langue à l’autre, où chaque paysage est l’illustration d’une géographie variée, tout en nourrissant un sujet bouillonnant.

Il n’est pas innocent de partir de Kachgar, cet oasis situé en plein cœur du désert de Taklamakan, cerné par des chaînes de montagnes, et de pays austères comme le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan, et plus au sud, le Pakistan et l’Inde. Tout réside dans l’art et la manière de tourner, d’interviewer, l’un et l’autre, le cadet et l’aîné se passant la caméra et le micro pour relayer tous leurs interviews faites auprès d’acteurs de la vie de tous les jours.

Pas de blabla, pas de tourisme à proprement parler, mais une exploration de ces terres souvent bien mal connues, où l’eau reste le principal creuset pour la survie de l’humain et de l’écosystème. Des surprises, des joies, des rencontres étonnantes, éclairées par le regard de ces anonymes, de ces familles pauvres, de ces enfants réjouis par la présence de ces deux intrus.

Chacun donne un point de vue, selon que l’eau est absente ou alors présente grâce à la création d’un barrage, par exemple. Eau polluée, eau puisée, eau miraculeuse… Sans parler de l’eau virtuelle, celle qui sert à la fabrication d’un pantalon ou de produits alimentaires…
Le premier reportage s’achève par ce constat : « Pour protéger l’environnement il est nécessaire de créer des lois ; mais s‘il y en a trop le risque est de basculer dans une dictature verte au détriment de l’homme. Il faut donc privilégier l’éducation ». Dont acte.

Infos :

* « Expédition Kachgar, sur les traces de l’or bleu », écrit et réalisé par Geoffroy et Loïc de la Tullaye, reportages de deux fois 52 minutes, diffusés en deux volets, sur France 5 les mardi 20 et 27 juillet 2010.

Rediffusion les dimanche 25 juillet et 1er août 2010 à 15 h 35.

* À voir également dans le cadre de la série « Sale temps pour la planète », le reportage  écrit et réalisé par Morad Aït-Habbouche er Hervé Corbière : « Madagascar, l’enfer du décor », diffusé le mardi 3 août à 20 h 35 et le dimanche 8 août à 15 h 35 sur France 5.

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