Rolando Villazon, la musique dans le sang

/Bien qu’il vive depuis plusieurs années à Paris, Rolando Villazon est avant tout un Mexicain qui a la musique dans le sang ! Profondément ému et heureux de chanter ces célèbres chansons du répertoire populaire mexicain, le ténor enchaîne « Solamente una vez », « Besame mucho », « Dime que si »…

Sans renier les magnifiques prestations vocales de Ramon Vargas ou de Placido Domingo dans ce répertoire, force est de constater que Rolando Villazon ne se limite pas à charmer son auditoire. Au contraire, il utilise son don pour la scène pour apporter une dimension théâtrale aux chansons. Derrière l’aspect ensoleillé et léger des mélodies se cache souvent une face plus sombre que le chanteur met particulièrement en relief.
Il ouvre le concert avec « Despedida » : il l’interprète avec une douleur intense et fait ressortir le côté torturé de la mélodie par un phrasé haché. Même dans « Besame mucho », il se montre plus magnétique que charmeur. Dans ces chansons, Rolando Villazon utilise principalement les couleurs chaudes et sombres de son timbre, à part dans « Veracruz » qu’il illumine.

Le ténor captive le public avec des chansons très simples comme « Comprendo » que Daniel Catan (l’auteur de Il Postino) a écrit spécialement pour lui : accompagné seulement d’un piano, il use et abuse des ports de voix pour transmettre une émotion et il termine l’air sur une note longuement tenue et exécutée sur un decrescendo parfaitement contrôlé.
« Besos robados » est un petit bijou : pour la reprise, le ténor chante en mezza-voce et ajoute la trompette au piano. Le chanteur est accompagné par l’excellent ensemble Bolivar Soloists qui  ne se montre pas en reste pour mettre de l’ambiance dans ce concert.

Avec beaucoup d’humour, Rolando Villazon ponctue le concert par des explications sur les différentes chansons (conditions d’écriture), des réflexions sur son pays, des anecdotes…
Quel plaisir, après ces derniers mois un peu difficiles, de retrouver un Rolando Villazon généreux, enthousiaste et surtout rempli de joie de chanter « Mexico lindo » ou une « Cucaracha » endiablée !

Manon Ardouin

Pratique :

– Cet hiver, Rolando Villazon sera en tournée en Europe avec ce programme avant de faire ses premiers pas de metteur en scène à l’opéra de Lyon avec Werther en janvier 2011.
– on peut retrouver toutes ces chansons sur le cd, Mexico publié chez Deutsche Grammophon.


Théâtre des Champs Elysées, Paris
8-12 novembre 2010

www.rolandovillazon.com
www.lesgrandesvoix.fr
www.theatredeschampselysees.fr

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