Semaine Poulenc : le bilan

/Paris a accueilli la première semaine internationale consacrée au compositeur Francis Poulenc.
Disparu depuis près d’un demi-siècle, sa musique lui survit comme en témoignent les nombreuses productions de ses opéras, les récitals instrumentaux ou vocaux qui lui sont consacrés.

Cette semaine est née de l’initiative de deux passionnés, Simon Basinger, l’un des créateurs des Cahiers Francis Poulenc et David Ravet de l’Université de Paris III. Ils ont souhaité mettre en relief plusieurs thèmes : le Poulenc intime, Paris dans l’œuvre de Poulenc, le compositeur et la poésie, Poulenc et les arts chorégraphiques et plastiques, sans oublier la spiritualité du compositeur. Du 22 au 27 mars, de nombreux événements se sont déroulés dans plusieurs lieux de la capitale : BNF, Cathédrale Notre-Dame, Église Saint-Sulpice, Conservatoire de la rue de Madrid, etc…

Des universitaires, entre autres, se sont retrouvés pour débattre des relations de Poulenc avec Cocteau, sur son entourage,  ses amis ou le groupe des Six et de son esthétique. Le week-end fut davantage axé sur la spiritualité dans la musique de Poulenc : l’Institut Catholique de Paris accueillit des représentants de l’Église chargés d’exposer leur point de vue sur le rapport spirituel entre Poulenc et le Carmel. La journée s’est achevée avec la diffusion de l’excellente production de Marthe Keller du Dialogue des Carmélites.

La semaine a été inaugurée le 22 mars avec un concert au grand auditorium de la Bibliothèque Nationale de France. La pianiste Sofja Gülbadamova, Premier prix du concours international de piano Francis Poulenc en 2009 a interprété des novelettes, des improvisations, l’intermezzo en la bémol majeur…
Cette jeune artiste force l’admiration pour la virtuosité et la brillance de son jeu.

La violoniste Asuka Sezaki et le pianiste Emmanuel Strosser ont joué la sonate avec une belle énergie. Dame Felicity Lott a fait alors son entrée pour quelques mélodies qu’elle a interprétées  avec sa grâce habituelle. Elle distilla « Hôtel » en susurrant quelques notes. Avec humour, elle met le public dans sa poche dans une lecture pleine de vivacité de « Le petit garçon trop bien portant ». Elle acheva la soirée avec « Les Chemins de l’Amour » auxquels elle apporta la mélancolie et la douceur nécessaires.

Cette semaine Poulenc fut très riche en événements. À chacun  « son Poulenc » comme le dit le chef d’orchestre de cette manifestation.
Vivement l’année prochaine. Mais en attendant, la production discographique est en mesure de consoler les admirateurs de Francis Poulenc.

Manon Ardouin

www.semaineinternationalepoulenc.com

Photo : Francis Poulenc vu par Jean Cocteau.

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