150 ans d’un Grand Hôtel

/Le 5 mai 1862. Une date historique. Au milieu des fastes du second Empire, l’impératrice Eugénie inaugurait en grandes pompes cette perle du tourisme naissant. Un monument du luxe, une référence internationale où se pressent le Landerneau culturel et artistique de l’époque. En souvenir de ce brillant passé, l’Intercontinental a placé son anniversaire sous le signe de la culture sous toutes les coutures.
À la veille des vacances, c’est le moment de se plonger dans un bain d’histoire et de luxe en séjournant au Grand Hôtel.

L’Intercontinental Paris Le Grand presque arrimé à l’Opéra Garnier trône au carrefour des plus belles facettes de la capitale : entre la place Vendôme, les quartiers d’affaires, les grands magasins, les théâtres… Bref, au cœur du Paris éternel.
La construction de l’hôtel a débuté en avril 1861 grâce au financement des frères Pereire, magnats de l’immobilier de l’époque et sous la responsabilité de l’architecte Alphonse-Nicolas Crépinet.
Inauguré en 1862 sous Napoléon III, le Grand Hôtel fut le plus prestigieux palace de son époque. Son histoire est étroitement liée à celle de l’Opéra Garnier, érigé quelques années plus tard.

Franchir la porte de l’hôtel, c’est un peu vivre dans l’intemporel; on y retrouve les fastes du Second Empire avec ses envolées flamboyantes de rouge et d’or, ses drapés majestueux. On se souvient de l’âge d’Or que traversa la France alors, à la veille de l’exposition universelle de 1867.
Avec sa lumineuse Verrière, somptueux jardin d’hiver central, son célèbre restaurant classé, le Café de la Paix, et ses 470 chambres toutes de rouge et or ou de bleu, ornées de gravures et de meubles en acajou vernis, et dont chacune possède sa propre petite touche, le lieu est encore habité par son histoire.
Il nous semble entendre encore les envolées de l’orchestre dirigé par Offenbach lors de l’inauguration, les libations du banquet donné par Victor Hugo ou encore voir passer l’ombre de Maupassant, d’Oscar Wilde ou de Proust… On se remémore avec émotion les derniers instants de Nana », l’héroïne du roman éponyme dont  Zola situe la mort au Grand Hôtel.

/Aujourd’hui encore, la culture a toujours droit de cité au sein du prestigieux hôtel puisque les films sélectionnés au Festival de Cannes y sont annoncés chaque année.

Le renouement avec le style second empire d’origine date des années 80, lorsque l’établissement fut racheté par le groupe Intercontinental. Saluons l’intelligence de cette politique respectueuse du patrimoine, de plus en plus rare, et soucieuse de faire ressortir l’âme d’un lieu.

Le luxe moderne des salles de bains en marbre, la double ligne téléphonique, la connexion Internet à haut débit, le wi-fi ou  la climatisation high-tech trouvent, là encore, un écho au sein de l’histoire même du Grand Hôtel, le plus vaste et le plus moderne de son époque, et qui accueillit alors le premier ascenseur hydraulique de France ! Notons que les salles de bain dans les chambres ne furent installées qu’au début du XXème siècle.
L’hôtel proposait à l’origine 800 chambres et suites (4 étages accueillaient les clients et un étage était réservé au personnel), un restaurant « Table d’hôte », le Café de la Paix, un salon de thé (Café-Divan) et de nombreux salons (salon pour accueillir les Princes, salon de la presse, salle de conférence, salon de correspondance, salons réservés à la clientèle féminine, salles de bal, de diners-concerts, de billard) ainsi que de très belles caves destinées à entreposer les vins en provenance de toutes les régions vinicoles de France. L’hôtel disposait également d’un studio de photographie.
Chaque chambre et suite de l’hôtel était équipée d’une cheminée. Seules les suites les plus luxueuses disposaient d’une salle de bain, mais les clients bénéficiaient d’un service de Bain proposant de nombreux soins d’hydrothérapie, des bains, des douches, des frictions… Aujourd’hui, le petit spa de l’hôtel offre des soins de qualité.

Comme tout grand hôtel, un univers grouille en son sein. Avec six-cent-cinquante employés, l’Intercontinental offre portant un « visage humain », loin des hôtels standardisés et sans cachet.
C’est en prenant son petit-déjeuner ou en dînant au Café de la Paix, tout en goûtant les produits de saison mis en valeurs par Christophe Raoux, ancien de chez Ducasse, que l’on se souviendra de la période de paix et de progrès économiques propices à ce genre de constructions

Le gotha et les artistes n’ont jamais cessé de s’y croiser : rois et reines, maharajahs et sultans venus du monde entier, qu’il s’agisse du dernier Tsar et de la dernière Tsarine de Russie, du Roi Edouard VII d’Angleterre ou plus récemment de la Reine Rania de Jordanie.
Parmi ses plus récents visiteurs, on peut citer James Cameron, Buzz Aldrin, Timothy Hutton, Jean Reno, Roman Polanski, Patricia Cornwell, Christian Lacroix, Marilyn Manson, Lou Reed, John Travolta, Juanès, the Black Eyed Peas, les Corrs et John Galliano.
Roman Polanski a transformé Le Grand Hôtel Paris en lieu de tournage de son thriller Frantic,  et ce haut lieu de la mode constitua un cadre idéal pour le tournage de la plus grande partie du film Prêt-à-Porter réalisé par Robert Altman.

Séjourner au Grand Hôtel, c’est plonger dans l’esprit parisien par excellence et nouer un pont harmonieux entre le meilleur du passé et du présent.

/Si le Café de la Paix, rénové en 2003 dans son style Second Empire d’origine, est une enseigne mythique, considérée comme une institution symbolique de Paris dans le monde entier, on n’oubliera pas non plus le bar cosy

Le bar propose à l’occasion des 150 ans de l’hôtel deux cocktails exceptionnels.

Le Margarita Cent-cinquantenaire, un délicieux mélange de Grand Marnier 150 ans, de tequila patron silver, de jus de citron jaune frais et de bitter orange en hommage à l’Impératrice Eugénie friande de Grand Marnier à l’époque où celle-ci fréquentait l’établissement.

L’Original Dry Martini marie du Gin tanqueray, du Noilly-Prat et du bitter orange. Cette recette a été créée par Franck Newman chef barman du l’InterContinental Paris Le Grand en 1904, en hommage à Sarah Bernhardt grande actrice et surtout amatrice de Dry Martini.

Des nectars à déguster aux rythmes des plus grands airs de musique !

Cocktails à partir de 22 euros.

Pratique :

Intercontinental

2, rue Scribe – 75009 Paris
Tél : 01 40 07 32 32
www.paris.intercontinental.com
On déplore néanmoins que le site de ce symbole parisien soit pas proposé en langue française !

Le Café de la Paix :
Carte de haute tenue proposée par le chef plusieurs fois étoilé,
Christophe Raoux, Compagnon du Tour de France.

Ouvert tous les jours de 12h00 à 15h30 pour le déjeuner et de 18h00 à 23h30 pour le dîner.

Place de l’Opéra – 75009 Paris
Téléphone : 01 40 07 36 36.

Le Bar : ouvert tous les jours de 11h00 à 00h30.

Son chef Christophe Raoux, ancien de chez Ducasse, met en valeur les produits de saison et propose des Pâtisseries Fashion créées par de grands noms de la mode.

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