Auteur de cinq romans déjà dont une trilogie entamée en 2006 avec En attendant le roi du monde qui reçut le prix Ouest-France Étonnants Voyageurs, Olivier Maulin nous a habitué à un humour hilarant, à des personnages sublimes et grotesques, à des formules décapantes, s’attaquant aux travers de notre époque avec une ironie mordante. Avec Le dernier contrat, il signe un premier polar tout à fait réussi dans la récente collection Vendredi 13 des éditions la branche.
Cette collection, dirigée par Patrick Raynal qui fut à la tête de la Série Noire de Gallimard, créa la collection La Noire et se trouve être un des plus grands spécialistes de la littérature noire en France, rassemble 13 auteurs confirmés, chargés d’écrire un polar chacun en lien avec la date fatidique : vendredi 13.
Le texte d’Olivier Maulin est parfaitement réussi : l’ambiance, le suspens, les retournements de situation, les personnages. Sans oublier une écriture vive, caustique, nerveuse. Reprenant à son compte quelques clichés du genre pour les tourner un peu en dérision : le tueur à gages un tantinet maniaque du chapeau, de l’imperméable et de la cravate, amoureux des flingues à une époque où le net a pris la relève, Maulin donne un nouveau souffle à ce genre en situant l’histoire dans un futur assez proche. Dans ce futur, la France est en plein basculement, les villes se hérissent de barricades sous l’impulsion d’un moine défroqué qui pousse le peuple à se révolter contre la corruption des politiciens, des banquiers et des hommes d’affaires. Lutte armée et cyber-combats se complètent pour déstabiliser une république en pleine décadence. Le tueur à gages saura-t-il remplir son dernier contrat ? Loger une balle entre les deux yeux d’un président de la république qui se terre au fond de son palais de l’Elysée.
Olivier Maulin, Le dernier contrat, 191 pages, 15€, éditions la branche.
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