Bienvenu à Hydra, l’île artiste

De notre envoyé spécial Gilles BROCHARD*

Dépaysement garanti dans la mer Égée, à 2 heures d’Athènes, Hydra est le fleuron des îles saroniques.
Cet été, la marque de soins corporels « Valmont » est partenaire d’une exposition d’assiettes en terre cuite d’artistes internationaux.

Avant de partir pour la Grèce et découvrir les sortilèges de ses îles blanches disséminées dans la mer Égée, un conseil : munissez-vous des livres de Jacques Laccarière et surtout L’été grec, qui reparaît aujourd’hui dans le gros volume que publie la collections « Bouquins » sous le titre général de Méditerranée. Cela vous sera utile pour explorer l’âme de la terre grecque et sonder le cœur de ses habitants.
« J’ai approché le paradis en vivant à Patmos, à Hydra, écrit-il, mais aussi ce mal de la beauté vacante, de la misère quotidienne dans un paysage enchanteur, de cette pauvreté qui colle à la peau des Grecs et les contraint justement à quitter ces îles pour travailler à l’étranger. »

On circule à pied ou à dos d’âne

Quand on arrive à Hydra, après un voyage à bord du « Flying Dolphins », bateau rapide à deux heures du port du Pyrée, un sentiment de plénitude nous envahit. Une forêt de bâtisses, de palais en pierre (avec cours intérieures) et de maisons colorées, semble fleurir du port et des collines avoisinantes. On est frappé par la beauté du site, la propreté des façades et l’esthétique des pavements en marbre rose assortis à l’élégance de ses échoppes. Ce n’est donc pas un hasard si on la surnomme souvent « La petite Saint Tropez », pour le chic de ses ruelles et de ses terrasses où cafés et restaurants se succèdent avec bonhomie, mais aussi pour ce charme si méditerranéen et cet art de vivre si décontracté.
Son format est bien proportionné : 52 km 2 pour une population hivernale de 3 000 habitants à peine. Pas de voitures dans l’île. On circule à pied, à dos d’âne ou de petit cheval.
Peu de plages de sables fins à Hydra, mais plutôt des plages de galets pas faciles d’accès que l’on peut rejoindre par bateau (le fameux caïque grec en bois). Ici, on se baigne plus aisément au bord des rochers, en empruntant des échelles, au pied de dalles en béton. C’est pourquoi l’été, on trouvera peu de familles avec des cohortes d’enfants, comme l’on peut en trouver dans les Cyclades, à Paros ou Santorin.
Hydra la belle, Hydra la joyeuse est réputée pour sa population estivale plus intellectuelle, artistique et bourgeoise.
Artistique cardes des étudiants en peinture se retrouvent chaque année dans un palais en pierre visible du port appartenant à l’école des Beaux Arts d’Athènes ; le chanteur Léonard Cohen séjourna à Ydra pendant sept ans dans les années 60. Bourgeoise, car les plus belles maisons d’Hydra furent construites par les plus riches marchands et armateurs d’Athènes entre la fin XVIII et début XIXe, comme celles des capitaines de bateaux, avec des plafonds en bois, dessinées par des architectes vénitiens et génois.

Une exposition parrainée par «Valmont»

Parmi les attractions de cette île enchantée, deux monastères  orthodoxes  (hommes et femmes) que l’on rejoint dans la colline (500 m) à dos de cheval, et celui de Kirmissis Theotokou (monastère de l’Assomption), sur les quais, avec exposée dans la cour, la statue de Miaoulis, le grands résistant de l’île. Cet été, près de l’embarcadère, ne ratez pas le musée des Archives historiques d’Hydra.
L’exposition « Plats d’artistes » présente trente assiettes en céramiques décorées par des artistes de renom international, comme un clin d’œil aux poteries antiques grecques.
Didier Guillon, PDG et directeur artistique des cosmétiques anti-âges suisses « Valmont », est le parrain de cette superbe exposition, lui qui a  lancé le programme « Rendez-vous de l’Art avec la Beauté. « J’aime ce lien si précieux, établi entre l’assiette et nous », clame-t-il.
Il a choisi de présenter deux par deux ces assiettes colorées dans des malles en bois blonds sanglées de cuir fabriquées par un ébéniste espagnol. Et cet esthète, amoureux des îles grecques a eu l’autorisation de créer un spa éphémère au 2e étage du musée.
Pendant 30 mn, une thérapeute masse visage et corps avec  le soin « Vitalité des glaciers »….
Principal soutien à cette belle aventure hydratante, Petros Kladakis, le propriétaire de l’hôtel Orloff, petit bijou de 9 chambres qui n’est autre que le distributeur des produits Valmont en Grèce.
Comme quoi, ensemble, les Français, les Suisses et les Grecs ont encore une histoire culturelle à construire.

Pratique :

Y aller
Du port du Pyrée (Athènes) à l’île d’Hydra, en passant par l’île de Poros, à bord du bateau rapide « Flying Dolphins », 2 heures. Retour à bord d’un aéroglisseur : 1 h 30.
Deux guides
Grèce, Guide Vert, Michelin, 15, 40 €.
Îles grecques, Le Petit futé,  4, 95 €
En mer
Partir en mer pour se baigner ou pêcher, près de l’île Dokos, la plus proche.
Un hôtel
Hôtel Orloff, 9, rue Rafalia. www.orloff.gr
9 chambres et suite, petit-déjeuner dans le patio fleuri. Situaiton imprenable dans la ville.
Un restaurant
Taverne Xeri Elia-Douskos. Pour ses calamars et ses poissons grillés. Belle terrasse en plein centre.
Un musée
Musée des Archives historiques – sur le quai. Objets, vêtements et peintures d’art et tradition populaire. 
« Plats d’Artistes » Fondation J. Llorens Artigas
. Jusqu’au 11 août 2013
Horaires d’été : 09.00 – 16.00 et 19.30 – 21.30
www.iamy.gr
Un monastère
Monastère de l’Assomption, sur le quai. Fut construit en 1643 et rénové fin 18e après un tremblement de terre. Regardez la grosse horloge à l’entrée. Dans la cour, par une loggia on accède un petit Musée byzantin qui rassemble des objets religieux. (calices, crucifix, icônes).
Une plage de sable
A l’est d’Hydra, à 1h environ à pied ou par bateau-taxi, direction l’Est, baie de Mandràki, rejoindre une jolie plage de sable fin. Plus désertée, on peut choisir la plage Agios Nikolas, à la pointe sud.