Une réflexion à mener par tous les Français d’urgence à l’heure où le « vivre-ensemble » est menacé en France.
Trop de particularismes mettent à mal le sentiment d’unité nationale.
Par Alain de Peretti , Dr vétérinaire, Président de l’association Vigilance Halal*
Considérations générales sur le halal, application à l’usine des 1000 veaux en Creuse.
Le halal concerne tous les aspects de la vie, c’est ce qui est autorisé par la loi musulmane ou « sharia ». Son contraire est « haram » ce qui est interdit.
L’association Vigilance Halal se préoccupe essentiellement de l’abattage halal des animaux et des problématiques qu’il entraîne .
Ces problématiques essentielles sont la souffrance animale par l’absence d’étourdissement (mise en lumière par toutes les associations de protection animale), la régression de sécurité sanitaire par l’égorgement large sectionnant trachée et œsophage, et la création d’un vaste flux financier pour l’essentiel occulte en faveur d’une religion.
On peut rajouter à titre subsidiaire une entorse au « vivre ensemble » dénoncé par Malika Sorel et Gilles Kepel notamment et une tromperie sur la marchandise pour le consommateur lambda, l’étiquetage spécifique ayant été écarté car « stigmatisant »…
Or l’étourdissement avant saignée et la sauvegarde de la trachée et de l’œsophage sont obligatoires sauf dérogation pour motif religieux. Le problème est que l’abattage halal tend à devenir la règle.
Tout ceci a des répercutions sur la qualité sanitaire de la viande, avec des cas de plus en plus nombreux de Syndrome hémolytique et urémique sur des enfants par la bactérie Escherichia Coli, ainsi que sur la qualité organoleptique du fait de l’accumulation de toxines de stress d’abattage dans les carcasses.
Agir
Notre action se développe sur le plan national et européen, et se décline de multiples façons :
en actions d’informations : conférences, documents papier, livre, vidéos…;
en actions d’influence auprès de députés, sénateurs, bouchers, gérants de cantines, éleveurs;
en actions citoyennes : nous distribuons la liste de l’OABA des abattoirs restés au traditionnels qui permet au consommateur d’exiger une origine éthique;
en travail scientifique avec la sortie prochaine d’un livre sur les maladies à prion avec le Dr Thillier, expert européen en sécurité sanitaire;
enfin des actions judiciaires .
Nous avons participé à la grande manifestation de Gaïa en Septembre dernier à Bruxelles.
C’est dans cette continuité que nous allons manifester contre l’usine d’engraissement de veaux ( en fait ce sont ce qu’on appelle des « broutards ») réalisation qui cumule toutes les tares de notre système mercantile assujetti au « veau d’or ».
En premier lieu ces animaux vont être entassés pendants plusieurs mois de façon concentrationnaire, alimentés avec des intrants industriels, donc loin des conditions physiologiques et psychologiques de leur espèce, entrainant notamment des états de stress et des pathologies nécessitant des traitements médicamenteux surtout antibiotiques. Et pour couronner le tout, ces animaux destinés pudiquement au marché « méditerranéen » seront abattus selon le rite halal. C’est donc la « double peine » pour eux.
Ensuite, cette usine est un scandale environnemental en plein cœur du Parc Naturel Régional de Millevaches Limousin. Les PNR ont des chartes très claires concernant un développement durable et en harmonie avec la nature, visant à entretenir une image positive. Or peu de voix se sont élevées chez les responsables politiques, fascinés par des retombées mirifiques sur le plan financier.
Des justifications écologiques douteuses avec la pose de panneaux photovoltaïques et la charpente en bois de pays sont peu de choses par rapport à l’absence de traitement des effluents et le flux de poids lourds pour l’approvisionnement et le transport des animaux. Et tout cela alors que des espaces naturels favorables à l’élevage sont présents alentour.
Et pour finir, un montage financier et commercial bancal, car en sus de subsides publics très importants ( Région, Département, commune par un bail emphytéotique, ministère de la Défense pour compenser la fermeture du camp militaire de la Courtine ) il n’y a qu’un seul client, les Etabliseements Jean Rozé filiale du groupe Intermarché. Il suffira que ce client trouve un fournisseur encore plus subventionné pour qu’on se retrouve avec une friche industrielle désertée. Et à la faillite s’ajoutera le déshonneur d’avoir fait souffrir des animaux.
En conclusion, tout peut se résumer à de bas intérêts financiers, par une fascination pour un marché en expansion et présumé juteux.
C’est oublier l’exemple de la Nouvelle Zélande qui est restée le premier fournisseur mondial de viande de mouton dans les pays musulmans après avoir interdit l’abattage halal et casher . Tout simplement parce que la viande est de qualité (élevage extensif d’ailleurs…) et à un prix compétitif. CQFD, tout cela est donc une énorme tartufferie.
Alain de Peretti , Dr vétérinaire.
Président de l’association Vigilance Halal
contact@vigilancehallal.com
www.vigilancehallal.com
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