Tout oppose Félix et Meira.
Lui, homme dans la force de l’âge, mène une vie sans responsabilité ni attache. Son seul souci, dilapider l’héritage familial.
Elle, est une jeune femme juive hassidique, mariée à un homme pieux et mère d’un enfant. Fantaisiste, artiste, elle s’ennuie dans une communauté qui ne lui autorise ni à écouter de la musique, ni à dessiner !
Rien ne les destinait à se rencontrer, encore moins à tomber amoureux.
Primé meilleur film canadien au festival de Toronto, ce film de Maxime Giroux a remporté de nombreux prix malgré une austérité certaine. Œuvre d’auteur, Felix et Meira arrive à point dans un monde vrillé d’un bout à l’autre de la planète par les conflits communautaires.
La beauté du film tient à ce dialogue improbable entre une Juive yassidique recluse dans une communauté fermée au monde et un athée, solitaire, immature et un brin égoïste, destinés à vivre côte-à-côte sans se voir, sans se parler.
Les sentiments et l’histoire se déroulent tranquillement, avec force et pudeur. Jusqu’au dénouement, triste et plein de délicatesse.
Une œuvre poignante qui rappelle que, dans des sociétés où s’installent les communautarismes, des fossés culturels séparent les êtres qui finissent par ne plus jamais pouvoir se rejoindre. À méditer.
FELIX ET MEIRA
Un film de Maxime Giroux
Au cinéma le 4 février 2015
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