Derrière les dégustations des meilleurs spécialités, les chants, les concours des meilleurs produits agricoles et des plus beaux animaux… L’heure est grave.
Le monde agricole est soucieux malgré la passion et le travail bien fait, même si les découvertes en tous genres sont nombreuses : de la petite production des poissons de la Dombe, en passant par des géants comme l’entreprise bretonne Saveol, premier producteur de tomates en France en cultures raisonnées; sans parler de la généreuse Drôme qui fait goûter chaque jour ses produits cuisinés au public, ou encore de l’Aquitaine présentant les délices des premières fraises ou le goût de la meilleure oseille, ou encore l’Aveyron présente avec une quarantaine de produits issus des meilleures productions… On pourrait aussi évoquer les stands de l’Île-de-France, riche région agricole, indispensable pour nourrir nos mégalopoles et pourtant si menacée par un urbanisme excessif et un grand Paris inquiétant et tentaculaire.
Au milieu des chants, des fanfares, des dégustations joyeuses, des prix d’excellence, le ciel est obscurci par des décisions politiques et économiques mortifères..
La Confédération Paysanne et la Coordination Rurale sont montées au créneau pour dénoncer les pratiques dangereuses qui mettent, au delà du monde rural, toute la société en péril.
Quant aux individus qui jouent à gouverner la France, leur unique message aura été pour sauver les mandats qui les font vivre aux frais du contribuable depuis toujours, une injonction à ne pas voter Front National.
Face au désarroi d un nombre croissant d agriculteurs dont un se suicide tous les deux jours, le programme est un peu léger.
D’autant qu il faut rappeler que si la PAC a versé 13 milliards aux agriculteurs français, elle a coûté 20 milliards de cotisation à la France ! Et en prime, elle a privé les paysans du droit d être payés pour le fruit et la qualité de leur travail en les soumettant à des subventions décidées par les spéculateurs. Ce fonctionnement coûte chaque année 7 milliards aux contribuables français.
Laurent Pinatel, Président de la Confédération paysanne, a été littéralement éjecté du cortège présidentiel au salon de l agriculture pour avoir osé évoquer son désaccord contre les fermes-usines.
Autre question préoccupant la confédération et la coordination rurale : la grave question du brevetage du vivant.
Cela n’a pas empêché François Hollande d’être hué aux cris de « Hollande dictature » pour son parti-pris mondialiste à l’heure où 87% des Français interrogés au salon se déclarent en faveur des petites exploitations et de la qualité des produits.
Quant à la Coordination Rurale, elle a manifesté avec le slogan : » agriculteurs à poils », sur le stand du ministère. Ils ont débarqué en caleçon pour dénoncer la Loi Macron et ses contraintes ubuesques pour justifier le « produit en France », label payant et décerné par la société de celui-là même qui l’impose… M. Yves Jégo ! Bref, cherchez à qui le crime profite.
La coordination le martèle :
« L’agriculture française pâtit tellement de la concurrence déloyale de produits importés qu’elle a besoin de mieux informer le consommateur, par un visuel simple, pour que son acte d’achat puisse plus facilement soutenir l’ensemble de notre économie. »
Avec le monstrueux traité transatlantique qui se trame et s’apprête à inonder le marché français de poulet à la javel, de bœuf aux hormones et autres saletés, la voie ouverte par les politiciens est une boîte de Pandorre résolument tournée vers la mort de nos exploitations et de nos entreprises.
Leur nouveau slogan envers des politiques qui, souvent, n’ont jamais travaillé de leur vie : « Foutez-nous la paix ! Laissez-nous travailler ! »
Pratique :
Du 21 février au 1er mars.
Porte de Versailles
http://www.salon-agriculture.com
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