David Hamilton, l’œil intemporel

""Jusqu’au 14 juin 2015, la Galerie des Nouvelles Images de l’Hôtel Scribe Paris, présente une exposition de David Hamilton, icône de la photographie d’art contemporaine depuis la fin des années soixante. Un hommage à ces photographies romantiques et intemporelles.

Si on reconnaît du « Hamilton » au premier coup d’œil, c’est que le maître a un truc : lui, il a l’Oeil. Non, pas de technique ou d’appareil particulier, pas de retouches non plus car il ne sait pas développer. Alors comment s’y prend-t-il pour imprimer une telle fantasmagorie dans ses clichés ? Ces tons pastels inimitables, ces flous, cette forme de naïveté ou d’innocence…
Avec un art de l’ellipse et un brin de fausse modestie, David Hamilton esquive : « j’appuie sur le bouton, c’est tout. » La lumière du jour, le moment saisi… Et le miracle se produit.
Mais qui est cet Anglais si doué ?

Né à Londres le 15 avril 1933,  David Hamilton  commence à travailler dans un bureau d’architecte. A vingt ans il déménage à Paris et devient designer graphique pour Peter Knapp du magazine Elle. Repéré par le magazine Queen, il repart à Londres et devient le directeur artistique du magazine pendant six mois.  Préférant la vie parisienne, il rentre à Paris et occupe le poste de directeur artistique des Grands Magasins du Printemps. C’est à cette époque que commence sa carrière de photographe professionnel. Il sort un premier livre : Rêves de Jeunes Filles publié en 1971, simultanément à Paris, Londres et New York qui rencontre un succès immédiat. Suivront de nombreux autres livres, des expositions, des posters, des cartes postales, des calendriers, vendus à des millions d’exemplaires. Sa notoriété le conduit dans le monde entier.

""Jeunes filles et fleurs, jeunes filles en fleurs nimbées d’une atmosphère vaporeuse, jeunes femmes nues aux corps parfaits…autant de clichés ayant marqué les années 70, lorsque le photographe grimpe au faîte de la gloire. Ces photos dénudées de très jeunes femmes ne choquaient pas à l’époque. Pour lui, c’est l’innocence qui règne avec « l’âme des jeunes filles qui est dans mes œuvres. »

Aujourd’hui, pour Hamilton, les critiques effarouchées tiennent surtout à la perte de l’innocence de notre époque. Étrange qu’à l’heure où les mœurs sont débridées au point de faire exploser la famille, de mettre en danger les enfants avec l’inondation de la pornographie et de pratique sexuelles douteuses, le monde anglo-saxons interdisent les livres de David Hamilton qui en a pourtant vendu deux millions ! Quant à la France, elle est permissive mais elle prend en même temps, la voie du puritanisme.
Pourtant, quelle adolescente n’accrochait pas aux murs ses posters de jeunes filles romantiques habillées en dentelles ?

L’Hôtel Scribe a choisi d’exposer le photographe à travers des œuvres moins connues du grand public, tout en évitant les nus : ses paysages, ses fleurs et ses danseuses…

Une véritable redécouverte d’un photographe entré dans la légende de son vivant.

 

Pratique :

Jusqu’au dimanche 14 juin 2015
De 9h30 à 19 heures
HôtelScribe Paris
La Galerie des nouvelles images
1 rue Scribe
75009 Paris

1 Comment

  1. Etonnant article quand on sait que certains professionnels du développement, ou « tireurs' » que j’ai personnellement connus et qui ont travaillé avec lui disent que David Hamilton savait très exactement ce qu’il voulait comme rendu final

    Il donnait pour ses clichés des instructions et des remarques jusqu’à la perfection des Tirages !

    Il n’y avait donc pas que sa maîtrise de la lumière et son choix des modèles comme on tente de le faire croire trop souvent.

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