Bruges, la Romantique

/Bruges est une ville  associée à l’eau, dont la majeure partie de son patrimoine médiéval est intacte.
Rien qu’à son évocation, cette petite bourgade mystérieuse donne envie d’être visitée en toutes saisons, de jour comme de nuit, car l’obscurité apporte un charme supplémentaire à ces maisons de poupées aménagées pour quelques-unes, sous forme de maisons d’hôtes.
Cette image gracieuse des ruelles tortueuses médiévales, les places pavées, les canaux transforment Bruges en une destination des plus romantiques.  

 C’est dans cette atmosphère, dans l’ancien grenier médiéval authentique de l’ancien hôpital Saint-Jean, qu’est présentée l’exposition « Les sorcières de Bruegel ».

À l’aide d’une bougie, guidés par les mains de gloire,  partez à la découverte des sorcières …Dans l’imagerie populaire la sorcière est presque toujours une vieille femme laide, munie d’un balai qu’elle enfourche pour s’envoler à travers la cheminée.
Elle prépare ses potions magiques dans une grande marmite qui bouillonne sur le feu, sous l’œil maléfique du chat. C’est Pierre Bruegel l’Ancien qui fut le précurseur de cette représentation de de la sorcière dans l’art des Pays Bas méridionaux.

Les deux estampes de  Bruegel vont inspirer les maîtres hollandais et flamands de l’époque.  L’exposition, à partir de ces deux estampes, extrapole  un récit visuel qui retrace l’histoire de la chasse aux sorcières, des pouvoirs maléfiques qu’on leur prêtait et des rites magiques auxquels elles étaient censées se livrer.

Les premiers procès en sorcellerie eurent lieu aux alentours de 1430. L’exposition met en lumière une société qui excluait sciemment toute pensée et mode de vie alternatifs. La sorcière incarnait par excellence le bouc émissaire exutoire de la bien-pensance et coupable de tous les maux et notamment aux passages de certains inquisiteurs qui accusent certaines femmes de sorcellerie. Les procès se multiplient alors lors de leur passage.

Cette présentation, composée de peintures, manuscrits, estampes des quatre coins de l’Europe,  a été montée à partir de la thèse de Rénilde Vervoort. Commissaire de l’exposition, elle démontre combien les maîtres hollandais et flamands, en particulier Pieter Bruegel ont joué un rôle crucial dans la conception actuelle de la sorcière. D’autres représentations importantes de Frans Franken et David Teniers le Jeune complètent cette thématique.

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À l’approche du 450e anniversaire de la mort de Bruegel, les Musées royaux des Beaux Arts de Belgique, préparent l’ouverture au public de la Maison Bruegel, où l’artiste aurait vécu pendant sa période bruxelloise.

Laissez-vous guider dans les rues de Bruges dont l’histoire est associée à celle  de la sorcière. Elles se réunissaient pour célébrer leur alliance avec le diable lors de cérémonies de sabbat et avaient choisi à cet effet un lieu convenant parfaitement à leur rituel : au pied de la chapelle de Jérusalem, sur le coin de la Balstraat. 
La découverte de Bruges se poursuit grâce à son histoire…L’essor de l’activité économique du XVe siècle fit affluer de riches commerçants qui occupaient des palais somptueux, riches d’œuvres d’art superbes. Certains primitifs flamands comme Jan Van Eyck et Hans Memling purent faire éclore leur créativité. Tous ces chefs-d’œuvre s’offrent aux yeux du visiteurs dans les 27 musées brugeois.  Parcourir les quartiers du béguinage, la place de l’hôtel de ville, passer devant l’église Notre-Dame, traverser la Grand ‘Place  touche au cœur le visiteur, dans  cette ville carte postale du patrimoine mondial.
Ysabelle Joly
Les Sorcières de Bruegel, jusqu’au 26 juin
Sint – Janhospitaal – Mariastraat 38,
8000 Bruges
Photos : Jan Dhondt

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