Un animal, ça ne s’offre pas !

*Par Thierry Bedossa, vétérinaire/comportementalisteet expert pour la Fondation Affinity

Les animaux ne sont pas des joujoux de Noël !

La récente étude menée par l’ObSoCo pour la Fondation Affinity que je parraine depuis 3 ans, montre qu’à quelques jours de Noël près de 20% des Français comptent offrir un chat ou un chien cette année en guise de cadeau.

Même si ce chiffre ne reflète qu’une intention, il reste inquiétant, car de surcroît la plupart d’entre eux -6 Français sur 10- comptent en faire la surprise. Cela sous-entend que le receveur n’a pas choisi de manière sereine et responsable d’accueillir cet animal dans son foyer. La période des fêtes favorise les adoptions « impulsives » : pour faire plaisir à un enfant ou à un membre de la famille ou encore pour tenir compagnie à une personne âgée.

C’est vrai que les animaux représentent une vraie source de joie et de bonheur. C’est d’ailleurs selon l’étude, la première motivation de 71% des Français.

Un animal est un engagement de long terme, 12 ans en moyenne pour un chien et 15 ans pour un chat

J’aimerais rappeler qu’un animal est un engagement de long terme, un chat vit en moyenne 15 ans et un chien 12 ans.

Il faut donc éviter à tout prix de devoir se séparer de l’animal comme un jouet que l’on souhaiterait rendre ou échanger. Un animal n’est pas un objet de consommation mais un être sensible, qui par définition ne s’offre pas.

L’adoption doit être une décision réfléchie et voulue par tous les membres de la famille.

Si l’on souhaite faire entrer dans la famille un animal et surtout développer avec lui un lien unique et harmonieux : premièrement, l’adoption doit être une décision réfléchie et voulue par tous les membres de la famille. Il est important que l’animal soit adopté par les personnes qui vont vivre avec lui pour que sa personnalité (actif, sage, sociable, réservé, indépendant etc.) colle au mode de vie du ou des futurs possesseurs.

Ensuite, un animal demande du temps et de l’attention, le possesseur en est responsable et à des devoirs vis-à-vis de lui. Ce qui nous amène au troisième point : prendre soin d’un animal représente un coût. Il faut penser à sa nourriture bien-sûr, aux frais de vétérinaire ou encore de garde pour les vacances.

Enfin, je ne pourrais que trop conseiller de préférer l’adoption à l’achat, des milliers d’animaux attendent dans les refuges de trouver une famille aimante, il faut penser à eux, à la seconde chance que l’on peut leur offrir et ça c’est un super cadeau !