De Notre-Dame à Nantes, grandeur et décadence : révélations

Nous sommes heureux de donner encore la parole à Christine Sourgins qui met en lumière le contraste flagrant entre la grandeur de notre patrimoine en danger et une forme de décadence veule qui déploie autant d’énergie qu’elle ne ruine le peu de finances publiques dédiées à la culture en France.
Les incendies de Notre-Dame et de la cathédrale de Nantes sont l’arbre qui cachent la forêt. Les dégradations d’églises et de monuments chrétiens sont légions, d’un bout à l’autre de la France. Le climat devient irrespirable et les amoureux de notre culture et de notre patrimoine se doivent de réagir face à ce déferlement de haine avant que la situation ne s’envenime. A chacun de poser sa pierre à l’édifice, qui par un don pour entretenir nos monuments, qui en retrouvant le chemin des églises, qui en éduquant ses enfants dans l’admiration de notre grande civilisation plutôt que dans l’auto flagellation. 
Christine Sourgins nous rappelle à point nommé à quel point le rôle de la femme fut important au Moyen-Âge. C’est bien la civilisation chrétienne qui a amélioré son sort et lui a conféré l’égalité avec l’homme dans la complémentarité. On relira avec bonheur l’ouvrage incontournable de Régine Pernoud, « La Femme aux Temps des Cathédrale » pour comprendre que les féministes actuelles n’ont rien inventé et mènent souvent un combat qui tombé à côté en chérissant les causes sont elles déplorent les effets.
Quant aux pseudo revendications de l’AC ou « Art » Contemporain, le niveau de ses problématiques demeure désespérément au niveau de la fosse septique (ou de la fausse sceptique Elsa Sahal).

Ecoutons ses analyses qui ont valeur de révélations et vous permettront de mieux comprendre l’incendie de Notre-Dame-de-Paris. Pour Claudel, « Notre-Dame est une personne ». Pour les ultracapitalistes, une aubaine.

Laissons la parole à Christine Sourgins :

 

A l’heure où le chantier de Notre-Dame entame une phase risquée,  deux courtes vidéos (10 mn) que j’ai postées sur You Tube :

 “Que révèle l’incendie de Notre-Dame ?”

Suivie d’ une proposition pour une restauration sans trahison :

Un grand geste patrimonial pour sauver Notre-Dame ?

Chacun sait le prestige atteint par la femme au Moyen-Age, grâce à « l’amour courtois », au rayonnement de la figure mariale qui inspira des cathédrales  (voir les travaux de Régine Pernoud), le « voyage à Nantes » nous offre, cette année, l’occasion d’une comparaison avec la figure féminine du XXIème siécle, et même avec une vision de la femme par une femme, Elsa Sahal. Place Royale à Nantes, un grès émaillé rose de 3 mètres, surplombant un bassin, se veut « un hommage aux figures de la féminité triomphante qui ornent cet ensemble sculptural du 19e siècle. » Jusqu’ici tout va bien, sauf que la chose, dénommée « Fontaine », est constituée d’une « figure pissante, dont le titre est un pied de nez à l’urinoir de Marcel Duchamp… ».
L’auto-justification d’Elsa Sahal est d’une poésie bouleversante, jugez plutôt : « Dans le flux continu du jet d’urine, il y avait l’idée que les petites filles aussi peuvent pisser dru, loin, et continûment. Et que cela, de façon ironique, peut se produire dans l’espace public où seules les urines masculines sont admises ! »

Imaginez, même pas une femme-tronc, une femme bassin sur pattes avec une fuite, comme la Félicie de Fernandel : si vous n’êtes pas cardiaque mais un peu maso cliquez ici pour voir le chef d’œuvre.  Cette Notre-Dame-du-jet-de-Nantes est aussi présentée comme le pendant féminin du Manneken Pis ; le petit belge doit pouffer de rire, lui qui dispose d’une garde-robe à faire pâlir un top-modèle : allez donc habiller le truc percé place Royale !

Le pire est que le discours tenu autour de cette « Fontaine » se veut une réponse à Duchamp dont le très phallocrate urinoir de 1917, c’est vrai, écrase la scène artistique contemporaine. Mais l’artiste, et la ville de Nantes qui cautionne, tentent d’accréditer ce qui serait un tacle, une rébellion, alors que ce qu’on voit clame tout le contraire : au lieu de contrer le machisme on assiste à son extension avec l’assujettissement caricatural du féminin aux  performances masculines ou supposées telles. Cet abaissement de la femme par une femme  (l’aliénation n’en est que plus grande), prolonge le geste Duchampien. Avant lui, Rembrandt ou Picasso  s’intéressèrent à des figures de pisseuses, mais seul Marcel déclara : « on n’a que pour femelle une pissotière et on en vit ».
Nantes, n’est-ce pas la ville dont une spécialité est le berlingot (de couleuvres, difficile à avaler ) ?

Bonnes vacances (évitez Nantes).

A la rentrée. 

Christine Sourgins

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