Lacoche jamais ne décroche  

Un de ces ouvrages est déposer au pied de la crèche et du sapin : une ode à l’Amitié.

Un des avantages les plus appréciés des prix littéraires est celui d’être fréquemment mis en présence d’auteurs connus du bout des yeux et qui, subitement, attirent toute la lumière à eux.

 

Il en est ainsi de Philippe Lacoche qui se distingua d’abord, le prix des Hussards fêtait alors son premier anniversaire, par un essai droit-au-cœur : Roger Vailland, drôle de vie et drôle de jeu, paru aux Editions de la Thébaïde. 
Nous avions été plusieurs à avoir été littéralement soufflés par cette rencontre du deuxième type, par  cet hommage, à la fois filial et éclairé, signant une merveilleuse communion d’esprits et d’âmes. Avec quelques pages de plus, Emmanuel Bluteau, son éditeur, aurait été récompensé de son bon goût.

L’année suivante, Lacoche moulinait encore ferme avec Vingt-quatre heures pour convaincre une femme (Ecriture), dans lequel, fine mouche, il se révélait grand pêcheur devant l’Eternel et joyeux compagnon. La nasse se resserrait, nos filets tremblaient d’impatience.

Lacoche ne pouvait plus nous échapper, surtout en empruntant Le chemin des fugues (éditions du Rocher), prix des Hussards 2018. Mon exemplaire déborde encore des post-it jaunes, témoins de mes bonheurs de lecture.
C’est avec infiniment de plaisir que nous suivîmes les pas de Pierre Chaunier, Hussard rouge et journaliste à l’ancienne (où diable a-t-il trouvé pareil modèle ?), grand amateur de Pucelles (bières-pression artisanales), du côté de l’Echo du Vaugandy, « un canard fait au plomb », où ce nostalgique des grands écarts regrettait les temps bénis au cours desquels « une vraie gauche, une vraie droite et un vrai centre se serraient les coudes quand notre fichu pays avait des difficultés ».
Et
surtout, ses pages transpiraient de son admiration pour Déon, Nimier ou pour Kléber Haedens : « Adios, L’été finit sous les tilleuls…C’est tout de même plus bandant que ces espèces d’affreux du Nouveau Roman ».
Notre bonhomme voyait ainsi son fan-club prendre de l’ampleur et, comme tout fan qui se respecte, nous épions avec délice les futures publications de cet écrivain qui s’intéressait ouvertement aux êtres fragilisés par nos jours tristes.

Dans un pétillant recueil Des nouvelles de l’Amitié (Editions Terres de l’Ouest), savamment orchestré par son amie Sylvie Payet,  Lacoche rejoint une quarantaine de plumes libres pour afficher sa parfaite maîtrise de nouvelliste, Mes amis transformant certains en bêtes à cornes, avant de mettre en exergue la grande difficulté de trouver un ami « pour amitié durable ». Tout Lacoche est là.

                                                                                                                                                    François Jonquères

 

1 Comment

  1. j’ai commencée à lire vingt quatre heures pour convaincre une femme dédicacé par mon Super voisin,et depuis je me suis mise à la lecture surtout les siens,car j’adore ce qu’il nous raconte,je l imagine et je me mare,il est naturel,simple et sympa une très belle personne merci à lui amitié Béa

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