« Tu n’es pas beau, tu n’es pas riche, tu manques tout à fait d’esprit, tes gestes sont ceux d’un godiche, d’un saltimbanque dont on rit. Le talent, c’est une autre affaire, tu n’en as guère… de ce qu’il faut avoir pour plaire tu n’as presque rien, et pourtant je t’adore brigand, j’ai honte à l’avouer, je t’adore et ne puis vivre sans t’adorer… »
Mesdemoiselles, dites seulement le début de cette phrase à votre voisin dans le bus ou à un collègue de travail, si vous n’arrivez pas jusqu’à la chute, vous vous en ferez un ennemi mortel. Ce bel air de La Périchole, vous connaissiez, bien sûr, mais depuis quand ne l’avez-vous pas entendue ? Le 29 février, une fois tous les 4 ans, une fois n’est pas coutume, à la Cité Universitaire, Fondation Biermans-Lapôtre, Agnès Amati, soprano – Elizabeth Jacques, mezzo-soprano – Raphaël Schwob, ténor – Frédéric Bialecki, baryton, étaient accompagné par Sylvain Combaluzier au piano qui se substituait très harmonieusement à l’orchestre. Ce merveilleux quatuor parfaitement adapté à ce très beau programme d’airs d’opérette d’Offenbach et Lehar nous donna un véritable moment de grâce.
Délicieux, coquets, charmants, impressionnants, bouleversants par la qualité de leur voix et de leur interprétation, les quatre chanteurs survolaient leurs partitions et n’en transmettaient que le bonheur.