C’est tout d’abord une quête. En retrait des grands axes routiers, il faut suivre une route sinueuse qui traverse des campagnes vallonnées et riantes aux forêts ombragées, aux maisons de pierre solides et nobles souvent flanquées d’un mas tricolore honorant un nouvel édile, un nouvel élu. Lorsqu’on ne l’attend plus, au sortir d’un bois, sur une pente douce, Eyrignac apparaît, planté là par la main de quelque génie sylvestre voici bien longtemps.
Finie la solitude du voyage, la foule se presse. Cependant le bâtiment d’accueil du public est conçu pour ne pas gâcher le charme qui s’est ainsi instauré. Pas de file d’attente interminable, mais au contraire le visiteur rencontre un personnel aimable, amical, serein à l’image du site. Ce qui aurait pu entraver la magie du domaine s’ouvre à présent sur un espace où se conjuguent la nature et la main de l’homme.
Une domination raisonnable, architecturée dans les proportions enseignées par Vitruve se présente à la vue. Tout semble définitif et si fragile à la fois. Ce que l’on y admire n’existe déjà plus un instant plus tard puisque tout est en croissance. Aucune tyrannie dans l’exercice des tailles ou la conduite des eaux pour alimenter fontaines et bassins. Les chambres de verdure isolent les promeneurs et offrent à l’improviste de lointaines perspectives fuyant autant sur un ailleurs plus ou moins immédiat que dans la direction de l’intériorité de l’âme ou de la méditation.
Le minéral est presque absent de cet univers végétal. Il se concentre seulement en quelques touches placées sur les épais gazons pour mieux mettre en valeur le manoir aux couleurs ocres avec son toit d’ardoises, ses communs, sa chapelle et son pigeonnier.
Eyrignac renvoie ainsi aux plus antiques traditions relatives à la symbolique de l’art des jardins. : la luxuriance du jardin du Paradis terrestre évanoui après le partage du fruit du pommier, la sérénité du jardin de Virgile où le chant des oiseaux se mêle au gargouillis des fontaines, la rigueur des parterres qui scandent les cloîtres bénédictins ou cisterciens, le jardin clos de Ronsard où la rose se fane à peine éclose.
Jardin d’exception de 4 hectares et constitué de 205 topiaires, le domaine représente 7 kilomètres linéaires de bordures de gazon, ou encore l’équivalent à une haie de 15 kilomètres de long sur un mètre de hauteur, le tout entretenu à la cisaille à main, au cordeau, au fil à plomb et au râteau !
Ouvert tous les jours de l’année, sans exception
Du 1er janvier au 31 mars de 10h30 à 12 h 30 et de 14h30 à la tombée de la nuit
Du 1er avril au 30 avril de 10 h à 19 h
Du 1er mai au 13 juillet de 9h30 à 19 h
Du 14 juillet au 20 août de 9h30 à la tombée de la nuit
Du 21 août au 30 septembre de 9h30 à 19h
Du 1er octobre au 31 décembre de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à la tombée de la nuit
Les Jardins du Manoir d’Eyrignac
24590 Salignac
Tél. : 05 53 28 99 71
Fax : 05 53 30 39 89
Courrier électronique : contact@eyrignac.com
Site : www.eyrignac.com