A Cabourg où il vient passer un week-end, Jean croise Garance, son amour impossible de jeunesse. Trente ans après s’être perdus de vue, ils reprennent le fil de leur conversation comme s’ils s’étaient quittés la veille, replongeant dans un passé dont Jean va peu à peu dénouer les fils sous le regard ironique et parfois cruel de Garance.
Dans les années 70, ils passaient leurs vacances sur cette terre proustienne, elle, fille d’Yvonne Lannes-Perrodeau, une beauté fragile, ancien mannequin éprise d’art, de littérature et de bronzage intégral, courtisée par une foule d’hôtes, écrivains, intellectuels ou artistes et lui, celui qu’on surnommait le Petit Campeur parce qu’il venait du Home, le quartier des prolos.
Entre Les vacances de Mr Hulot et Le Mépris de Godard, ce roman dresse le portrait de personnages aux grâces et aux gloires surannées, que les passions déchirent derrière les sourires affichés, le luxe et les belles conversations.
François Cérésa, Les moustaches de Staline, Fayard, 258 pages, 16 euros
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