Après une mise en scène de Cyrano de Bergerac qui lui a valu un molière (déjà parfaitement discutable !) du meilleur spectacle et la considération de toute la profession, Denis Podalydes récidive en s’attaquant cette fois à Fantasio.
S’attaquer est le mot ! On ne retrouve rien de ce qui fait le génie de la pièce de Musset. A savoir la psychologie subtile, l’ambiguïté amoureuse, l’émotion, voire même la dimension politique et religieuse ; Poladyles confie le rôle titre à une femme. Un choix déjà absurde qui ne permet aucune évolution dramatique dans les sentiments. Il conçoit un décor signifiant, en l’occurrence un manège sensé être à la fois la prison sociale et le révélateur de la vie intérieure des personnages. C’est construire le théâtre sur une idée. Comble pour la comédie française, le spectacle fait pauvre. Si on aime vraiment Musset, on sortira très agacé.
Article de Jean-Luc Jeener pour www.culturemag.fr
Informations
Fantasio, d’Alfred de Musset
Mise en scène : Denis Podalydes
Comédie Française (08 25 10 16 80)
Un simple regard sur l’affiche, pour y constater la présence du très nauséabond Christophe Alévèque, suffit à comprendre qu’il vaut mieux passer son chemin…