Par Francis ATTRAZIC*
Suite à la révision de la TVA dans la restauration, baisser les prix OUI… Mais il n’y a pas que ça !
Merci, bien sûr au Président Nicolas Sarkozy, qui a eu le courage d’aller au bout d’engagements qui avaient été pris, mais, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les journalistes, un peu de patience avant d’affirmer que la profession ne tiendra pas les siens.
Les derniers sondages montrent que les 5O % de professionnels pressentis avant la mesure et ayant baissé leurs prix sont largement dépassés. Certes pas tous selon le schéma officiel ( sur 7 produits de la carte ) mais aussi à partir d’initiatives individuelles tout aussi intéressantes et à valoriser.
De la même manière, le cout réel de cette baisse de TVA pour l’Etat est loin des 3 milliards régulièrement avancés. Les estimations officielles, étaient de 2,6 ou 2,7 milliards, auxquelles il faut soustraire :
– L’arrêt légitime des aides SARKOZY (économie de 6OO millions d’euros),
– Le sauvetage de centaines d’entreprises au bord du dépôt de bilan ( donc le maintien des rentrées fiscales) 3 000 dépots par an avec une augmentation de 12% les 6 premiers mois 2OO9
– La reprise des investissements liés à une amélioration de l’activité ( on n’en connaîtra la mesure que l’année prochaine), investissements qui génèreront, eux aussi des rentrées TVA supplémentaires
– Enfin, c’est cette reprise de l’activité qui entrainera mécaniquement des embauches (si tant est que l’on trouve les collaborateurs qu’il nous faut) dans un schéma social et salarial qui sera revu avant la fin de l’année.
Nous avons accueilli cette mesure comme un encouragement, comme une mesure dynamique et non statique, sur du moyen et du long terme, pour un secteur qui représente plus de 200 000 entreprises, à qui on ne peut pas imposer le pas cadencé pour la simple raison que chaque situation est un cas particulier.
Et que l’on ne qualifie pas de cadeau ce qui correspond à une règle européenne : un pays, une activité, un taux et à une justice fiscale : on revend à 5,5% ce que l’on achète à 5,5%.
Les « Restaurateurs de France » supportent d’autant plus mal ce dénigrement et les menaces à peines voilées qui l’accompagnent que ce sont des professionnels qualifiés, qui s’engagent dans une démarche qualité volontaire avec, vis-à-vis du consommateur, un objectif quasi obsessionnel : le rapport Qualité-Prix, car le prix tout seul, vous le savez, ne veut rien dire.
Ne cassons pas le processus qui a été engagé, le gouvernement recueillera les fruits de cette mesure ; le marché, la concurrence et le libre choix du consommateur joueront leur rôle sur les prix et tout ce secteur continuera à jouer le sien : rôle social, économique, touristique et patrimonial. »
*Président de l’association »Restaurateurs de France », label national volontaire d’engagement qualité pour la restauration traditionnelle française indépendante.
Restaurateur en LOZERE.
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