La ville baroque et joyeuse d’Innsbruck, capitale économique et artistique du Tyrol autrichien, fière de ses 130 000 habitants, est indissociable de la figure rayonnante de Maximilien Ier de Halsbourg (1459-1419) qui devînt prince territorial du Tyrol en 1490 pour mieux exercer sa vocation de mécène des arts. Promenade dans cette jolie cité tyrolienne.
Dürer lui doit beaucoup comme les habitants qui tous les jours passent devant le fameux « petit Toit d’or », un des trésors de la vieille ville, embellie au fil des siècles. Un « toit d’or » qu’il a fait construire dans l’actuelle rue du duc Frédéric, au-dessus de sa résidence de l’époque d’où il pouvait assister aux tournois et au théâtre de rue dont il était friand. Sur le bas-relief, il est représenté d’abord en souverain avec ses deux épouses, et ensuite avec son chancelier et son bouffon. Et plus bas deux porte-drapeaux brandissent les bannières des Halsbourg et du Tyrol, frappées d’un aigle noir et d’un aigle rouge. Que de symboles !
Il faut se promener dès la fin novembre, de l’autre côté de l’Inn (rivière qui a donné son nom à Innsbruck et à la vallée) parmi les trois marchés de Noël de la vieille ville, répartis dans les ruelles et sur les places, notamment la Sparkassenplatz et la Landhausplatz.
Les cabanons décorés proposent tous les trésors de la cuisine et de l’artisanat tyroliens, comme la charcuterie d’alpage (saucisses, jambons…), et quelques baraques vendent des beignets que l’on remplit de confitures de fruits rouges ou des crêpes au fromage (type Edam) et aux pommes de terre ou sucrées, pliées en deux, appelées zillertaler krapfen.
Deux pâtisseries rivalisent de notoriété : le Café Sacher – plus connu à Salsbourg et à Vienne – où l’on déguste le fameux gâteau au chocolat du même nom, et la pâtisserie-salon de thé Munding, la plus ancienne de la ville. Fondée en 1803 par un boulanger-pâtissier, Johann Nepomuk Munding, venu des bords du lac de Constance, sa maison eut rapidement du succès grâce à son pain. À tel point que Munding devint le fournisseur attitré de l’archiduc du Tyrol et du prince Prince Louis de Saxe, Cobourg et Gotha. On lui doit surtout les premières crèmes glacées et les meilleures confitures de la région, mais aussi ce bonbon en forme de « toit d’or » enveloppé dans du papier d’argent, à base de massepin, de chocolat noir, couvert de caramel.
Aujourd’hui dans les alcôves il est de bon ton de boire le classique chocolat : une boule de chocolat noir que l’on dilue soi-même dans un verre de lait chaud, avant de le coiffer de crème fleurette. C’est, avouons-le, moins bon que chez Angélina ou au Café Florian ; on peut toujours préférer les traditionnels sachertorte et l’apfelstrudel de la maison…
La douceur de vivre à l’Interalpen
Rien de tel qu’un petit séjour à 35 km d’Innsbruck sur les côteaux de Seefeld, à l’Interalpen (5 étoiles), splendide hôtel de 232 chambres, chaleureux et hospitalier. La cuisine du chef Christoph Zangerl est une des plus inventives de la région. Il cuisine la selle de chevreuil à la courge et aux champignons des bois, le risotto aux salsifis, comme la véritable escalope de veau à la viennoise, panée et sans sauce, juste accompagnée d’un filet de citron et de petites pommes de terre vapeur.
Même rigueur au spa de 5 000 m 2 où le jeune Christophe Bickel (27 ans), d’Innsbruck s’applique à préparer une délicieuse lotte façon tempura et un laqué de homard sur un lit d’avocat mariné au citron; diététique à souhait !
On vient aussi pour le meilleur buffet du Tyrol : des variétés de produits exceptionnels : viande de grison tyrolienne, jambon italien, saucisses, miel et confitures aux fruits rouges du Tyrol, pains divins (blé, cumin, olive, lard…) et des œufs fermiers à la coque cuits magistralement à 4 minutes.
Conseil d’ami : aller se baigner dans la piscine de 50 m se prolongeant à l’extérieur aux pieds des pelouses enneigées, choisir le soin homme « microdermabrasion », l’enveloppement dans de la paille humide. Et se tremper dans la grotte gothique d’eau chaude salée, ou transpirer dans les confortables hammams parfumés… Un vrai bonheur, après avoir passé des heures à pratiquer le ski de fond…
L’Interalpen est une invitation à la douceur de vivre, à chaque saison. Celle de Noël et du jour de l’an est particulière. La musique y est chaque soir présente et rien ne vaut une randonnée dans les sommets de ce Tyrol fécond en surprises.
Pratique :
Office de Tourisme autrichien à Paris
www.austria.info/fr
À lire : Guide Vert Michelin Autriche
Boutique autrichienne
Finn Austria
25, rue Gay-Lussac, 75005 – Paris. Tél : 0143547540
La vitrine de l’art de vivre tyrolien et autrichien. Vestes, culottes
de peau, lodens, dirndl, objets de chasse, coucous, couteaux, etc.
Les bonnes adresse d’Innsbruck
Café central
Gilmstr, 11.
L’endroit indémodable pour boire un café, un chocolat ou une
bière. Presse internationale à disposition. Dès 7 h 30.
Café et pâtisserie Munding
Kiebachgasse, 16. www.munding.at
La plus ancienne pâtisserie traditionnelle de la ville.
Strudel-Café Kröll
Hofgasse, 6, Akltstast. Fermé le dimanche.
Pour acheter les pans aux raisins et autres gâteaux tyroliens
typiques.
Speckladele herby Signor
Stiftgasse, 4
La plus petite boutique de charcuterie de la ville. Produits
exceptionnels dont les fameux Teufel, dit « petit diable »,
autrement dit des « gendarmes », vendus par sachets.
Culinairum
Pfarrgasse, 1
Spécialités régionales, vins, liqueurs, eau de vie d’abricot
(fameuse), miel du Tyrol, etc.
Tiroler Helmtwork
Meranerstrasse, 2.
www.tiroler.heimatwerk.at
Grand choix de linge de maison, de dirndl, de culottes de peau,
de vestes et d’objets pour la maison. Élégance toute tyrolienne.
Kunstgewerbe
Stiffgasse, 6
Boutique de souvenirs, santons de Noël, céramique…
Interalpen-Hôtel Tyrol, 5 étoiles
Telfs-Buchen – Seefeld.
www.interalpen.com
À 35 km au nord d’Innsbruck, à 125 km de Munich, à 262 km de
Zurich. Restaurants, spa et piscines, bar avec cheminée et café
viennois, salons, séminaires, golfs alentours et golf intérieur avec
« putting », « chipping », soit 278 m2 à l’intérieur de l’hôtel.
Différents forfaits en semaine et en week-end. Chambre, à partir
de 190 € et demi-pension.
Poster un Commentaire