Les délices de la Crète

/Au-delà de l’amour que l’on peut porter à chacune des îles grecques, il en est une plus singulière, plus mythologique, moins convoitée souvent, qui réserve bien des surprises au détour des routes et des cols. Il s’agit de la Crète, destination insolite et toujours féconde.

Comme l’a écrit Nicole Fernandez dans son livre, La Crète du roi Minos (L’Harmattan) :

« La Crète est une nymphe mythique. Telle est en effet, selon la tradition, la source du nom de cette île. La séduction qu’elle exerce aujourd’hui est à la hauteur de son origine légendaire. Parée de très beaux paysages, elle est la gardienne d’une brillante civilisation ancienne ». Une civilisation initiée vers 2 800 av.J.-C. et qui s’éteignit brusquement autour de 1 350 av. J.-C., pour céder la place aux Grecs… Et Jacques Lacarrière, de préciser : « On oublie que c’est en Crète, en un vallon boisé, que la princesse Europe mit au monde un certain Minos, ancêtre des Européens… Nos vrais ancêtres ne sont pas les Gaulois mais ces premiers Crétois jaillis de la semence d’un dieu ».

Ses montagnes de granit culminent jusqu’à plus de 2 450 mètres et avec une superficie de 8 336 km2, la Crète est la deuxième île la plus importante de Grèce, la cinquième de la Méditerranée, derrière la Corse (8 720 km2). Située au sud de Santorin que l’on rejoint par bateau en moins de trois heures, la Crète, de Chania à Héraklion, d’Hersonissou à la vallée des morts en passant par Malia et Agios Nikolaos, est une invitation des plus joyeuses à emprunter, toutes fenêtres ouvertes, ces routes enchantées. Il faut trouver le temps pour s’arrêter au détour d’un virage acheter des olives ou des bananes, chercher le meilleur épicier afin de choisir son huile d’olive, boire de l’ouzo dans un « ouzeri », véritable bar à tapas, et prier dans une chapelle byzantine construite en forme de croix grecque.

Passage obligé – au sud-est de la plaine d’Héraklion – , Knossos, et le palais du roi Minos, pour mieux explorer la civilisation minoenne et se replonger dans les figures mythologiques, le Minotaure, Pasiphaé (épouse de Minos), Egée (roi d’Athènes), Thésée, Ariane…
Non loin, à Héraklion, dans un fort vénitien, se cache la tombe de l’écrivain Nikos Kazantzaki ((1883-1957), illustrée par cette épitaphe :
« Je n’espère rien, je ne crains rien, je suis libre ». Toute la gravité de l’île ne se retrouverait-elle pas dans cette sentence ?

/Il est temps de rejoindre son hôtel, un 5 étoiles coloré de bougainvilliers et protégé par des pins, retiré au bord de la mer, dans un village étriqué qui sent bon les oliviers, Limenas Hersonissou, à moins de 25 km de l’aéroport d’Héraklion.
L’Aldemar Hotel & Spa, d’une architecture néo-classique vit à l’heure de son programme « Mare verde » : panneaux solaires qui couvrent 85 % des besoins énergétiques de l’hôtel avec ses dépendances, ses 29 piscines partagées ou privées selon la chambre ou la suite ; recyclage du papier, du verre, de l’huile de cuisine ; consommation de produits biologiques en association avec une ferme dépendant de l’Aldemar.

Les six restaurants de cette propriété perpétuent d’une certaine façon le « régime crétois ». Sur pilotis, le « Candia », enveloppée d’une musique forte, propose une cuisine raffinée dirigée par le jeune chef George Hatzopoulos, très créatif.
Fort de ses stages en France dont Le Ritz Escoffier ou Lenôtre, il aime cuisiner les produits comme le Carré d’agneau aux herbes, le porc grillé au fromage de brebis, les poissons locaux, les poivrons et les champignons, arrosés de vins grecs ou crétois.

Vivre en Crète, c’est épouser un style de vie et se prendre un peu pour Anthony Queen ou Alan Bates dans Zorba le Grec….

Pratique :

Vol – Une fois par semaine Paris-Orly / Heraklion avec FRAM, en trois heures trente. Chaque semaine, également, il existe un vol au départ de douze villes (de Deauville à Nice) et un vol ponctuel à partir de villes moyennes comme Biarritz, Cherbourg, Tours ou Rennes, proposant des offres d’hébergements adaptées à tous les budgets.

Hébergement – Aldemar Hotel & Spa*****, Limenas Hersonissou.
Tél : 30 2897027725.
www.aldemarhotels.com.

342 chambres (29 m2) et 43 suites (de 59 à 98 m2). Piscines et plage. Restaurant « Symposio » avec buffets.  Restaurant « El Greco » taverne grecque). Restaurant « Albatros », au bord de la plage, saveurs de la mer au déjeuner. Restaurant « Candia », plus gastronomique, belle variété crétoise. Restaurant Sushi, spécialités japonaises (le soir).
Splendide thalasso avec parcours aquatique, spa avec soins Thalion, vaste hammam oriental (4000 m2). De 72 € à 130 € (chambre double standard) ; de 319 à 699 € (junior suite et piscine partagée).

Le mieux : le buffet du petit-déjeuner. Le moins : les sachets Lipton, pas digne d’un 5 étoiles !

Un site – L’île de Spinalonga, appelée aussi « Lîle aux lépreux », que l’on rejoint du port Elounda par bateau (20 mn de traversée). Une heure de marche pour faire le tour de l’île, occupée par les Vénitiens, puis par  les Turcs.
Beau fortin, village en ruine ; certains petits bâtiments se visitent comme la seule chapelle orthodoxe encore entretenue. Devenue une léproserie avec hôpital, il y avait encore 300 malades en 1957 quand elle ferma.

À lire – Le Guide Vert Grèce de Michelin (15, 40 €), très culturel ; le guide « Voyager pratique » Crète de Michelin (14, 90 €), pour bien comprendre l’origine, les traditions de l’île de Minos, avec des adresses précises ; le guide « Evasion » Crète, d’Hachette (14, 50 €) avec des itinéraires très précis du nord au sud, de l’ouest à l’est.

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