Rani Zakhem : Ode à une femme volcan

Pour son défilé, Rani Zakhem a présenté, dans les salons de l’hôtel Westin – Vendôme, sa collection toute en élégance, et raffinement avec un « catwalk » effet miroir qui accentuait l’effet « brillance » voulu par son thème, celui du feu. Les robes ont ondoyé, certaines avec des broderies comme des langues de feu.

Pour « une femme volcanique » il a enflammé les modèles couverts de sequins et leurs précieux reflets d’or et d’argent ,  ornés de lignes de feu, de broderies, comme des poussières d’étoiles ou encore de gros nœuds qui ont fait danser les petites robes de cocktail, clin d’œil à Yves Saint-Laurent. Rani Zakhem s’est aussi inspiré de Jean-Louis Scherrer, Balmain ou Madame Grès, par ce drapé d’un fourreau, sans oublier une révérence à Guy Laroche et le profond décolleté porté par Mireille Darc. 

Des éléments incandescents se rajoutaient dans les tons rouges ou les jaunes ardents. Il a même transformé les noirs et blanc en flamboyance dans des nuées dorées et argentées de soie, de satin, de faille ou de mousseline avec notamment des compositions asymétriques ou en drapé. Rani Zakhem emprunte : à la peinture de Klimt et ses œuvres aux couleurs or ; à la société avec l’esprit discothèque des années 70 ou encore à la géographie avec son orient natal.

Le créateur a joué avec des transparences subtiles jusque dans la robe de la mariée. Longue et moulante, en dentelle de chantilly, elle souligne encore une fois la tendance délicate et incandescente de ce brasier mouvant. 

Libanais, Rani Zakhdem a grandi au Kenya. Happé par les couleurs féeriques de l’Afrique et par les magazines de mode de sa mère, il est attiré très jeune par l’univers glamour de la mode. Après des études d’architecture d’intérieur il est admis à Parsons, New School for design et parachève sa formation dans le domaine qui le passionne le plus, celui de la mode. Le couturier fonde sa maison de haute couture en 2009 et dispose aujourd’hui de points de vente dans le monde entier : New Yprk, Abu Dhabi, Bahrein, Doha.    

Ysabelle Jolly

 

Photos : Méphistophélès

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