The Sound of Freedom dans les salles

Le film Sound of Freedom qui compte 30 millions d’entrées dans le monde entier fait sa grande entrée dans les salles françaises après avoir rapporté près de 250 millions de dollars au box-office mondial.
Un thriller efficace qui se voit avec plaisir malgré la gravité du sujet.

215 cinémas dont 3 salles à Paris accueilleront ce film essentiel tiré de l’histoire vraie d’un héros des temps modernes : Tim Ballard.
Entre la réalité de cette opération de sauvetage d’enfants tirés des griffes immondes des réseaux pédocriminels et la fiction,  nous vous proposons le décryptage de l’association de terrain, Innocence en danger.

 

 
 

Diffusé sur grand écran quelques jours avant la « journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants » (dimanche 19 novembre), et la « journée internationale des droits de l’enfant » (lundi 20 novembre), nous espérons que le film pourra éveiller les consciences et permettre un débat apaisé et fécond avec l’aide des experts, des journalistes d’investigation et des associations qui travaillent ces sujets depuis des années. 

Ce film qui se voit comme un film d’aventures avec un héros et des personnages assez hauts en couleur n’a pas le lustre des super productions mais le résultat est très bon eu égard au budget initial. Il traite du sujet mal connu du trafic des enfants. Rien qu’en France, 45 000 enfants disparaissent chaque année dont 10% ne sont jamais retrouvés. C’est 100 000 en Allemagne ! 

Comme le dit sobrement Alejandro Monteverde : « S’il y a un sujet qui peut unir tout le monde, c’est celui de mettre fin à la traite des enfants. Nous en sommes toujours convaincus. La traite des enfants n’est pas une question de droite ou de gauche. Il s’agit d’une question fondamentale de droits de l’homme, qui nous touche au plus profond en tant qu’êtres humains ».

Et pourtant, cette réalité bouleversante dérange les médias « mainstream » et certains se déchaînent avec des accusations de « Komplotissssssmeeee ». Cette attitude face à une histoire réelle, celle de Tim Ballard, ancien du FBI, dévoile une attitude particulièrement suspecte de la part des « journalistes » et autres chroniqueurs s’acharnant à ridiculiser les défenseurs des enfants. De BFMTV en passant par l’ignoble chronique de Lucile Commeaux sur France Culture ou l’inénarrable Libération (connu pour son militantisme criminels en 77 en faveur de la pédocriminalité), etc.

Comme le rappelle régulièrement le réalisateur du film Alejandro Monteverde dans une tribune parue le 14 août dernier dans « The Hollywood Reporter » :
« En tant que coscénaristes et réalisateur du film Sound of Freedom, il a été difficile de voir la controverse partisane nous détourner, ne serait-ce qu’un peu, de l’intention profonde de notre travail : utiliser le pouvoir du cinéma pour sensibiliser à la réalité de la traite des enfants. S’il y a un sujet qui peut unir tout le monde, c’est celui de mettre fin à la traite des enfants. Nous en sommes toujours convaincus. La traite des enfants n’est pas une question de droite ou de gauche. Il s’agit d’une question fondamentale de droits de l’homme, qui nous touche au plus profond de nous-mêmes en tant qu’êtres humains. »

 

 

DOSSIER PEDOGIQUE

 

Pour aller plus loin sur le sujet du film, un dossier pédagogique a été réalisé avec l’aide de l’association Innocence en danger. Il décrypte ce qui est vrai dans le film et ce qui est de l’ordre de la fiction, les sources de tous les chiffres avancés dans le film concernant l’esclavage moderne, quelques données sur la réalité de la traite des enfants dans le monde aujourd’hui, des moyens de prévention et d’action.

 

 

 
Sound of Freedom s’inspire d’événements
réels entourant le travail de Tim Ballard,
mais il est important de noter que le film prend
certaines libertés créatives avec le personnage central à des fins de narration.

 
 
À PROPOS DE TIM BALLARD : 

Tim Ballard a travaillé pendant plus de dix
ans en tant qu’agent spécial pour le ministère
de la sécurité intérieure, où il a été affecté à
l’équipe spéciale chargée de la lutte contre
la pédo-criminalité sur Internet (ICAC). Il a
travaillé en tant qu’agent d’infiltration pour
l’équipe américaine chargée de la lutte contre
le tourisme sexuel impliquant des enfants (Child
Sex Tourism Jump Team). Il s’est ensuite engagé
dans toutes sortes d’affaires en lien avec la
lutte pour le démantèlement des réseaux de
trafic d’enfants. Alors qu’il travaillait pour le gouvernement,
Tim Ballard a constaté que la lutte contre
l’exploitation des enfants dans le monde
entier nécessitait beaucoup plus d’efforts.
En 2013, il décide, avec une équipe d’anciens
agents gouvernementaux de quitter son
travail pour créer une fondation privée –
Operation Underground Railroad (Chemin de fer
clandestin) – destinée à sauver des enfants des
réseaux de trafics. Au sein d’O.U.R., Tim a créé
une équipe capable de travailler dans n’importe
quelle juridiction et en collaboration avec les
forces de l’ordre pour secourir directement les
enfants. Cette équipe existe encore et opère
dans le monde entier.

Aujourd’hui, Tim dirige 
THE SPEAR FUND, qui collabore avec des
organisations de lutte contre la traite des êtres
humains et les finance pour leur permettre
d’agir rapidement et efficacement. THE SPEAR
FUND finance et collabore avec une coalition
d’experts, d’organisations et de citoyens
concernés dans le monde entier pour mettre fin
à la traite des êtres humains dans le monde.
Les résultats des missions de Tim ont
été significatifs, permettant de sauver
de nombreuses victimes et d’arrêter des trafiquants.
Bien que ses efforts aient été
largement applaudis, il a dû faire face à de
nombreux obstacles. Le fait d’opérer dans
différents pays présente son lot de défis, car les
systèmes et les procédures juridiques peuvent
varier. Tim et son équipe se sont heurtés parfois
à la résistance des autorités locales.
Sound of Freedom donne un aperçu de son
parcours, mais ne montre pas toutes les facettes
de la traite des êtres humains. Il est essentiel de
comprendre la complexité de cette crise et de s’informer sur la réalité de la traite des enfants.
Cependant le visionnage du film et l’exploration
de ressources fiables sur le sujet peuvent servir
de point de départ à toute personne désireuse
d’agir et de contribuer à la cause.
 
 
 

FAITS RÉELS OU PURE FICTION ? DÉMÊLONS LE VRAI DU FAUX ! 

 

Tous les films biographiques ajoutent
des éléments cinématographiques pour
rehausser le drame ou adoucir les détails de
l’intrigue. De nombreuses parties du film
sont vraies, d’autres ont été inventées !

 
LE SAUVETAGE SUR L’ÎLE : VRAI
 
Le film met en scène un raid spectaculaire sur
une île pour sauver des enfants piégés dans un
vaste réseau de trafiquants. En réalité, cette
opération faisait partie d’un effort coordonné
connu sous le nom «d’opération triple prise»
menée par l’O.U.R. et le Homeland Security
Investigations (HSI) en Colombie. L’opération
conjointe a permis de sauver 123 survivants,
dont 55 mineurs.
Dans le film, le raid mené près de Carthagène
raconte le sauvetage d’une cinquantaine de
victimes. Bien que le film mette l’accent sur les
enfants survivants, il est important de noter que
toutes les personnes secourues n’étaient pas
des mineurs dans la réalité.
Le succès de l’opération Triple Take lui a valu
d’être désignée comme l’affaire de l’année 2015
par HSI, sous le nom de «Clear Hope».
 
L’HISTOIRE DU COLLIER : VRAI

Dans le film, après que Tim Ballard a sauvé
Miguel, le jeune garçon lui offre un collier sur
lequel est inscrit le nom «Timoteo». Cette scène
est fidèle à l’histoire réelle : le collier comportait
une référence à l’Écriture 1 Timothée 6:11 et
les mots «Homme de Dieu» gravés dessus. Ce
n’est que lorsque Tim a ramené le collier chez
lui et l’a montré à sa famille que son fils lui a
fait remarquer qu’il s’agissait de son nom. En
recevant le collier, il a su qu’il devait consacrer
sa vie au sauvetage des enfants victimes de la
traite.
 
TIM A TUÉ QUELQU’UN : FICTION
 
Vers la fin du film, on voit Tim tuer un homme
pour sauver un enfant. En réalité, Tim Ballard n’a
jamais ôté la vie à personne et cette scène est
purement fictive.
 
TIM EST ALLÉ SEUL DANS LA JUNGLE : FICTION
 
Dans le film, Tim joue le rôle d’un médecin qui
s’aventure dans la jungle colombienne pour
retrouver la sœur du jeune garçon, à la suite
de l’opération Triple Take. Dans la réalité, Tim a
dirigé une équipe d’agents qui se sont fait passer
pour des médecins lors d’une mission dans la
jungle à la frontière d’Haïti et de la République
dominicaine, dans le but de retrouver un
enfant, Gardy. Aucune opération de sauvetage
n’a eu lieu au cours de cette mission, mais
elle a contribué de manière significative à la
recherche de Gardy.
 
LE FILM DÉCRIT FIDEÉLEMENT LA TRAITE DES
ETRES HUMAINS : REALITÉ ET FICTION
 
Au début du film, on voit de vraies images
de caméras de sécurité montrant divers
enlèvements. Bien que de tels incidents se
produisent dans le domaine de la traite des êtres
humains, il est important de reconnaître qu’ils ne
représentent pas la majorité des cas. Lorsque
nous pensons à la «traite des êtres humains à des
fins sexuelles», notre esprit évoque souvent des
ruelles étrangères mal éclairées où des enfants
des rues vulnérables sont enlevés, exploités et
vendus. Bien qu’il s’agisse d’une réalité terrifiante,
il est essentiel de comprendre que la traite
des êtres humains ne se limite pas aux pays
étrangers : il s’agit d’un problème alarmant qui se
pose également aux États-Unis et en Europe et
qui est en augmentation.
En réalité, les prédateurs peuvent prendre
diverses formes : entraîneurs de football,
enseignants de confiance, voisins, oncles et
tantes.
En outre, le film montre des enfants détenus dans
des containers. Le film a pris des libertés dans la
représentation des différentes méthodes de traite
des enfants. La majorité de la traite se fait par le
biais d’un processus de manipulation. Sound of
Freedom dépeint efficacement ce phénomène
dans les scènes de mannequinat d’enfants, où
les enfants (et parfois leurs parents) sont attirés
par des promesses d’argent, de nourriture ou
d’affection, dans le seul but d’être exploités.La traite des enfants est un phénomène
multiforme et complexe qui continue
d’augmenter très fortement. On ne peut la
réduire à aucune tranche d’âge, aucun sexe,
aucune nationalité : il s’agit d’un phénomène
véritablement mondial.
Plus de la moitié des enfants victimes de la traite
le sont dans leur propre pays. Ce phénomène
n’est pas réservé aux pays en développement !EN EUROPE
En 2015, près de 96 000 enfants non
accompagnés ont demandé l’asile en Europe.
Mais en janvier 2016, selon l’agence européenne
d’application de la loi Europol, au moins 10 000
d’entre eux avaient complètement disparu des
radars. Le chiffre réel est encore plus élevé,
car les disparitions d’enfants migrants sont
rarement signalées.
EN FRANCE
Le nombre de mineurs victimes de violences
sexuelles enregistrés par les forces de l’ordre
en France en 2020 est de 39 433. En réalité le
nombre est bien plus élevé, toutes les victimes
ne sont pas enregistrées, toutes ne portent pas
plainte, toutes ne sont pas libres de leurs faits
et gestes.
Le nombre de personnes déclarant avoir été
victimes d’inceste en France en 2020 est de 6,7
millions.
À l’occasion de la Journée internationale des
enfants disparus, chaque 25 mai, le « 116 000
Enfants Disparus », numéro d’urgence officiel
géré par la fondation Droit d’Enfance, publie
son rapport sur les disparitions de mineurs
en France : cela représente un enfant disparu
toutes les 12 minutes dont 37,9 % concernent
des mineurs de moins de 15 ans et 95% sont
liées à des fugues.
Même si la portée des fugues est minimisée, par
rapport aux disparitions jugées inquiétantes,
elles représentent un véritable espace de
mise en danger pour l’enfant. Dans un grand
nombre de cas, ce sont les mineurs qui fuguent
qui se trouvent dans les griffes de prédateurs
chasseurs d’enfants.
 
DE LA TRAITE DES ENFANTS
LA RÉALITÉ AVEC L’ASSOCIATION INNOCENCE EN DANGER 
 
Cinq traits qui caractérisent les enfants à risque pour la traite :
Enfants victimes de violences familiales
Enfants qui ne sont pas soutenus et protégés par une famille (c’est-à-dire qu’ils
vivent dans des institutions)
Enfants déscolarisés
Enfants appartenant à une minorité ethnique
Enfants qui ont déjà été victime de traite
 
COMMENT AGIR ?
AVEC L’ASSOCIATION INNOCENCE EN DANGER
LA PRÉVENTION AUPRÈS DE NOS PROPRES ENFANTS 
 
1/ Les conseils que nous pouvons leur donner
L’un des défis des parents est d’apprendre à leurs enfants à être prudents sans pour autant
les effrayer ou les angoisser. Parlez souvent de sécurité à vos enfants et donnez-leur les
bases pour éviter les situations potentiellement dangereuses. La meilleure défense est celle
que nos enfants auront déjà intégrée eux-mêmes. Voici quelques conseils à leur donner dès
leur plus jeune âge.
Ne pas s’approcher des étrangers. Même une personne au visage familier est un étranger
si tu ne la connais pas bien. Ne t’approche pas d’une personne que tu ne connais pas
et ne te sens pas obligé de répondre à ses questions si elle te suit en voiture ou à pied.
Ne jamais accepter de bonbons ou de cadeaux de la part d’un inconnu.
Cours et crie ! Si quelqu’un essaie de te forcer à aller quelque part avec lui ou de te
pousser dans une voiture, essaie de t’enfuir et fais le plus de bruit possible.
Inventez un code secret. Dites à votre enfant de n’accompagner personne, quelles que
soient les circonstances, à moins que cette personne ne connaisse également le code
secret de votre famille.
Les adultes ne doivent pas demander de l’aide aux enfants. Par exemple, un enfant
ne doit pas faire confiance aux adultes qui lui demandent son chemin ou de l’aider à
trouver un chiot ou un chaton. L’enfant qui se fait aborder de cette manière doit dire à
la personne : « Attends ici, je vais voir avec ma mère ou mon père », puis aller trouver ses
parents immédiatement.
Demande de l’aide si tu es perdu. Si tu te perds et que tu ne trouves pas tes parents ou
ta nounou dans un lieu public, demande immédiatement de l’aide à une personne qui
travaille dans ce lieu.
Demande toujours la permission. Surtout avant d’aller quelque part avec quelqu’un.
Demande à un parent ou à l’adulte responsable avant de quitter la cour de récré, une
aire de jeux, ou avant d’entrer chez quelqu’un. N’accepte aucune offre de transport
imprévue – de la part de quelqu’un de connu ou d’inconnu.
N’oublie pas de dire à un parent où tu vas, comment tu y vas, qui t’accompagne et quand
tu reviens. Sois à la maison à l’heure convenue ou trouve un moyen de prévenir.
Dis non à toute personne qui essaie de te faire faire quelque chose que les parents ont
dit être mal ou de te toucher d’une manière qui te met mal à l’aise. Va tout de suite en
parler à un autre adulte.
Va toujours voir un adulte de confiance si un inconnu te pose des questions personnelles,
ou te met mal à l’aise de quelque manière que ce soit. Tu dois en parler même si la
personne t’a fait promettre de ne pas le faire ou t’a menacé d’une manière ou d’une
autre.
Si un adulte te demande si tu peux « garder un secret », ou te demande de taire quelque
chose, c’est un signal d’alarme et tu dois tout de suite en parler à tes parents.
 
2/ Règles de prudence pour les parents
Faites de la sécurité en ligne une priorité. Internet est un outil formidable, mais c’est aussi
un endroit où les prédateurs peuvent traquer les enfants. Soyez attentif aux activités de
vos enfants sur Internet et à leurs «amis» sur les réseaux sociaux, et rappelez-leur de ne
jamais divulguer d’informations personnelles. Évitez de publier en ligne des informations
d’identification ou des photos de vos enfants.
Fixez des limites aux lieux fréquentés par vos enfants. Surveillez-les dans les centres
commerciaux, les cinémas, les parcs, les toilettes publiques, etc.
Ne laissez jamais vos enfants seuls dans une voiture ou une poussette, même pour une
minute.
Ne vous laissez pas distraire lorsque vous faites les courses avec vos enfants ou que
vous vous promenez.
Choisissez avec soin les personnes qui s’occupent des enfants : baby-sitters, gardes
d’enfants et nounous – et vérifiez leurs références. Si vous avez pris des dispositions
pour que quelqu’un vienne chercher vos enfants à l’école ou à la garderie, discutez-en
au préalable avec vos enfants et avec l’école ou la garderie.
Évitez d’habiller vos enfants avec des vêtements portant leur nom. Les enfants ont
tendance à faire confiance aux adultes qui connaissent leur nom.
Assurez-vous que les jeunes enfants connaissent leur nom, leur adresse et votre numéro
de téléphone.
Si vos enfants sont en âge de rester seuls à la maison, assurez-vous qu’ils gardent la
porte fermée à clé et qu’ils ne disent jamais à quelqu’un qui frappe ou qui appelle qu’ils
sont seuls à la maison.
Assurez vos enfants qu’il n’y a jamais de bonne raison de ne pas vous parler de quelque
chose qui les tracasse
 

Aller plus loin

Le site de l’association Innocence en Danger recense tous les documents essentiels sur le
sujet, tel que le Guide de la Protection de l’enfance, le formulaire pour faire un signalement,
les dangers du web, etc.
Par ailleurs, la Ciivise fait un travail formidable de prévention contre les violences sexuelles
faites aux enfants avec notamment :
Un livret de formation pour tous les professionnels impliqués dans la protection de
l’enfance
La mise en place d’un numéro vert pour toute victime qui souhaite en parler :
0 805 802 804

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