Le prix Liliane Bettencourt valorise « l’Intelligence de la main »

Par Jean Castarède, avec le concours de Blandine Myard

Même si le Mécénat n’est pas aussi développé en France que dans d’autres pays, l’entreprise citoyenne n’est pas un vain mot. L’exemple a été donné mardi 14 octobre par l’Oréal, cette entreprise phare fondée par Eugène Schueller, qui en 50 ans est devenue la première entreprise mondiale de cosmétiques et de parfums. Sa fille Liliane Bettencourt (pas la même orthographe qu’Ingrid !) a créé une fondation aux multiples actions, qui a notamment créé une chaire au Collège de France sur les technologies avancées.

Cette semaine, la fondation recevait le tout Paris au pavillon Gabriel pour venir découvrir le Lauréat et son œuvre, récompensant la meilleure création de « l’Intelligence de la Main ». Le prix félicite chaque année le travail d’un artisan d’art. Créée en 1999 par la Fondation Bettencourt Schueller, cette manifestation tend à valoriser des travaux modernes, esthétiques et par dessus tout artisanaux.

Á une époque où tout se démode trop vite, il convient de soutenir la création artisanale et de se rapprocher de nouveaux talents qui perpétuent les métiers d’arts, car ce sont eux qui ont assuré l’aura de la France durant des siècles. Au milieu du pessimisme ambiant, on doit rappeler que notre pays est reconnu mondialement pour son patrimoine culturel et artisanal, et que Paris reste l’une des villes au monde, attirant le plus de touristes.

Evènement mondain et culturel à la fois, de hautes personnalités sont venues découvrir le nouveau Lauréat récompensé par le jury du prix pour « l’Intelligence de la Main  », présidé cette année par Edouard de Royere, président d’honneur de la Fondation du Patrimoine. Chaque année, un secteur d’activité des métiers d’art est à l’honneur. Ainsi se sont succédé : les métiers du bois et de la facture instrumentale, les métiers du verre, de la céramique, du cuir, de la pierre, des métaux non précieux, des métaux précieux, puis de l’ébénisterie.

Cette année, la fondation a choisi d’honorer les métiers d’art du textile et a désigné comme Lauréate Emmanuelle Dupont, pour son œuvre « l’Orchidée Papillon ». Telle une artiste, elle raconte un monde où les règnes végétal et animal s’entremêlent à travers une sculpture textile entièrement réalisée à la main et brodée à l’aiguille. Cette jeune lauréate a la volonté de donner à la broderie une nouvelle envergure et la détourne de sa « planitude », c’est à dire de son univers un peu austère, pour offrir une œuvre artistique à part entière. Elle s’est vue attribuer une récompense de 50 000 euros. En outre, le jury a choisi de récompenser deux autres Lauréates : Alice Heit pour « Surfaces Sensibles » et Marie-Hélène Guelton pour son œuvre Kimono « Palawan », dotées chacune d’une récompense de 5 000 euros.

Ces prix nous rassurent sur la richesse et la diversité de la création artistique française contemporaine, puisqu’ils permettent de découvrir de nouveaux talents. Ainsi, notre pays qui a connu pendant des siècles un rayonnement  international, grâce à la richesse de ses créations, continue dans cette voie, permettant à de nouvelles générations d’artistes d’assurer la pérennité de nos savoir-faire. Enfin, il faut se féliciter qu’en cette période de crise, il reste des grands mécènes pour sauver le patrimoine Français.

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