Bernanos est de retour. Non pas qu’il nous ait quittés un seul instant, avec ses romans où se déploie la grâce catholique dans tous ses sortilèges, ces romans toujours inattendus que personne n’a su égaler ; non pas que quiconque ait oublié la puissance prophétique de ses pamphlets, essais et autres écrits de combat, qui résonnent plus justement encore à l’oreille de l’homme postmoderne qu’à celle de ses contemporains qu’aveuglait le mirage technico-progressiste : mais voilà que Le Castor Astral, qui a acquis les droits de ses œuvres, se fait un devoir de les republier toutes, en commençant par Sous le Soleil de Satan et Les Grands Cimetières sous la lune, préfacés respectivement par Sébastien Lapaque et Michel del Castillo.
Bernanos est un auteur de temps de crise, de cette crise qui est d’abord dans l’homme mais dont les effets se constatent dans la réalité concrète extérieure, dans l’économie, dans la politique et dans la forme donnée à une société. Bernanos est un auteur de temps de crise : il n’est pas de lieu où la juste colère trouve un tel bois pour faire flèche vers le but véritable mieux que dans ses livres.
Oubliez le CAC40. Lisez Bernanos, immédiatement.
Jacques de Guillebon
Les Grands Cimetières sous la lune, Georges Bernanos, Le Castor Astral, 2008, 314 pages, 19 euros
Sous le Soleil de Satan, Georges Bernanos, Le Castor Astral, 2008, 19 euros
Poster un Commentaire