La femme… acteur du siècle ! C’est le thème de la 23ème édition du SCOOP d’Angers, festival international du Journalisme qui se tient du 17 au 29 novembre 2008.
Depuis 23 ans, le SCOOP a accueilli 1 200 journalistes présents dans la capitale angevine, et un demi million de visiteurs pour la trentaine d’expositions proposées chaque année. En 1998, 1999 et 2000, Patrick de Carolis a présidé le jury du festival et présenté en même temps son émission « Des racines et des Ailes » en direct.
150 000 spectateurs ont assisté à plus de 110 débats, rencontres, ateliers… Le concours réservé aux professionnels sera présidé cette année par Maurice Olivari et Andreï Brauns. Les différents jurys composés de professionnels représentant tous les médias auront visionné plus de 360 documents photos et vidéos. Une vingtaine de prix dotés seront décernés dont le grand prix Jean-Louis Calderon. Le palmarès 2008 sera divulgué le samedi 29 novembre, lors de « La nuit du SCOOP » animée par Marie-Laure Augry. Ce rendez-vous aura lieu à l’auditorium du centre de congrès d’Angers à 20 heures.
Une exposition « Best of du SCOOP » des 100 meilleures photos lauréates depuis 20 ans a déjà été présentée en Europe, Chine, Argentine, Uruguay et Brésil.
Conversation avec Alain Lebouc autour du festival, du journalisme… et de la femme
CM : Comment êtes-vous arrivé au SCOOP et comment est-il né ?
A. L : Je suis le créateur du festival avec quelques amis et le responsable depuis 23 ans. L’idée originelle était de donner une scène et un espace de débat à cette profession souvent décriée. Après 25 ans de recherche fondamentale en chimie organique au CNRS et la réussite grandissante du SCOOP, Jean-Michel Arnold, me demande de me joindre à l’Unité CNRS images-média qu’il dirige. Il insiste auprès de Danielle, mon épouse : « il faut absolument qu’Alain vienne avec nous ». J’ai donc accepté pour mon plus grand bonheur. La vrai carrière du SCOOP pouvait alors commencer.
CM : La présence d’un jury scientifique s’explique !
A.L : L’information scientifique a été intégrée dès l’origine avec un jury spécifique. Elle a toute sa place dans ce festival et un peu de culture scientifique rend les gens plus curieux des choses de la vie. Informer la population sur le sujet, c’est la rendre plus responsable donc plus citoyenne.
CM : Depuis 23 ans, avez-vous vu des changements dans le métier de journaliste ?
A. L. : Oui, cependant je ne suis pas journaliste; et pourtant la passion de ceux rencontrés durant toutes ces années reste intacte. Leurs besoins de témoigner en grande partie des drames de la planète est toujours aussi vivace. La profession de photographe, quant à elle, semble un peu sinistrée, ce qui n’est peut-être pas le cas des agences de télévision. En revanche, le journalisme est indispensable à la démocratie, à condition d’éviter la dérive vers la « peopolisation ».
CM : Pourquoi le thème de la femme cette année ?
A. L : Effectivement, ce thème a déjà été évoqué par le SCOOP. C’est sans doute lié à des constats personnels de tous les jours. Mes filles sont devenues chefs d’entreprises. Qui aurait dit cela trente ans plus tôt ? Depuis 1968, les femmes ont libéré leurs corps, puis leurs forces. Elles se sont tournées de plus en plus vers le travail « des hommes ». Néanmoins, il est important qu’elles trouvent un équilibre entre leur rôle de mère et de femme sinon elles seraient vraiment les nouveaux hommes du siècle.
Danielle et Alain, un couple fusionnel dans la vie et pour le SCOOP
On ne peut évoquer Alain, sans Danielle. Chercheur au CNRS, il enseigne à Danielle, étudiante en chimie. Cet été 1966 sera marqué à l’encre rouge, comme la petite croix qu’il laisse dans la marge face au nom de sa future épouse.
Comme il le souligne : « Nous travaillons en binôme, l’un est dans l’ombre, l’autre un peu plus dans la lumière ». Ce couple rayonne et fusionne depuis 42 ans dans la vie… comme dans le festival.
Contact
Retrouvez le programme sur www.festivalscoop.com
Téléphone : 02 41 22 12 12
Poster un Commentaire