Les Vendanges 2009

/><b><span/Chaque année à la rentrée, une question anime le monde viticole : comment s’annoncent les vendanges ?
Elles viennent de commencer dans le Beaujolais et après deux années moyennes, la récolte 2009 s’annonce très bonne dans tous les vignobles français.
Comment se déroulent-elles ?

Les vendanges sont une étape cruciale dans l’élaboration d’un vin de qualité. Alors qu’elles étaient uniquement le résultat du travail des hommes, elles se sont mécanisées depuis le début des années soixante-dix. Après quelques évolutions nécessaires pour ne pas dégrader les grappes, les machines ont permis de récolter les raisins rapidement, au moment où ils ont atteint leur état de maturation optimal et où ils se trouvent dans de bonnes conditions d’hygiène.
Mais l’homme reste le métronome de toute ce processus car c’est lui évalue. Au début du mois de septembre, le viticulteur étudie la maturation pour fixer la date des vendanges en prélevant régulièrement des raisins. Dans le but de peaufiner cette maturité, à quelques semaines de la date prévisible des vendanges, les feuilles entourant les grappes sont enlevées pour améliorer l’aération et l’exposition de ces dernières. Dans la plupart des vignobles, les vendanges se déroulent de la mi-septembre à la mi-octobre.

Comment seront les vendanges 2009 ?

La floraison s’est bien déroulée entre mai et juin, puis le bel été a terminé le travail. Mais certaines régions ont quand même eu quelques difficultés : le Bordelais a subi des  orages de grêle fin mai et la Bourgogne en a connu fin juin, ce qui a détruit des parcelles. Ces évènements n’affecteront pas pour autant la qualité des raisins, simplement la quantité, ce qui n’est pas une mauvaise chose après des années de surproduction.
En Alsace, dans le Sud Ouest ou dans le vignoble Nantais, l’optimisme est également de mise.

Quelle est la recette pour de bonnes vendanges ?

L’évolution de la maturation dépend de nombreux facteurs. En premier lieu, il convient de prendre en considération les conditions météorologiques du début du printemps. Ce sont elles qui déterminent la date de départ de la végétation, qui peut varier de plus de vingt jours entre une année précoce et une année tardive.
Ensuite, la durée nécessaire à la maturation est à peu près constante. Mais elle dépend toujours des conditions climatiques de juillet à septembre. Même s’il a une petite idée, le vigneron ne sait jamais avec certitude quel sera le jour idéal pour récolter ses raisins. C’est en se rendant quotidiennement dans son vignoble pour examiner les raisins qu’il va déterminer l’instant crucial.
Aspect extérieur, douceur sucrée, chaque vigneron a son truc pour jauger le raisin : un secret qui se transmet de père en fils ou en fille. A ces méthodes nées de l’observation, se sont ajoutées des analyses chimiques sur l’acidité notamment, qui apportent une plus grande garantie.

Une situation économique difficile

La promesse d’un bon millésime donne du baume au cœur aux viticulteurs. Et ils en ont besoin. Car même si les ventes en grande surface sont en hausse, la part de marché des vins français ne cesse de décroître. Grâce à leur qualité constante et à leur packaging plus attractif, les vins du Nouveau Monde (Australie, Afrique du Sud, Californie, Argentine, Chili et Nouvelle Zélande) séduisent de plus en plus la clientèle hexagonale.
Du côté des exportations, qui représentent environ un tiers de l’activité viticole, les ventes se sont effondrées : -12,3% en volume et -26% en valeur entre le 1er janvier et le 30 juin 2009. Là encore, ce sont les vins du Nouveau Monde qui prennent des parts de marché dans des pays traditionnellement consommateurs de vins français, comme la Grande-Bretagne.

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