Depuis 1994, l’Ancien festival du film fantastique d’Avoriaz, abandonné par son principal financeur, a trouvé refuge dans une petite cité des Vosges : Gérardmer. Invitation au voyage dans une station pas comme les autres.
Fin janvier, les amateurs de « fantastique » ont pris le chemin de Gérardmer pour une série de visionnages de films en lice mais aussi une programmation d’hommages. Cette année, c’est John McTiernan, réalisateur de Piège de cristal et de Predator qui présidait le jury.
Nous devrions plutôt parler d’un festival de « fantastiques » car les genres de l’imaginaire, science-fiction, horreur, etc., apparaissent pêle-mêle.
Huit films étaient en compétition dont trois oeuvres francophones (bonne nouvelle, la francophonie s’intéresse enfin au genre), quatre premiers films, dont le très primé Moon.
The Door, réalisé par Anno Saul, s’est vu décerné le Grand prix du festival. Le film de Duncan Jones – fils de David Bowie -, Moon, rafle quant à lui deux prix: Prix du jury et Prix de la critique.
Aujourd’hui, le festival du film fantastique est une composante importante de la vie de Gerardmer.
En témoigne la ferveur des 600 bénévoles qui se mobilisent chaque année pendant 5 jours pour accueillir les mordus de fantastique et autres fantaisies. Même si le Conseil Général ne joue plus le jeu,la région Lorraine et la mairie continuent à soutenir une manifestation vitale pour la ville vosgienne de 5000 habitants. Du repas de gala organisé avec l’aide des écoles hôtelières en passant par les invitations par centaines des restaurateurs de la région, avec en tête le Grand Hôtel, l’un des QG de l’évènement, en passant par ces bataillons d’habitants fidèles à leurs postes, on est saisi par la mission fédératrice du festival.
Côté festivaliers en revanche, le véritable amateur de fantastique connaîtra quelques déceptions. Aucun véritable spécialiste de la question n’appartient au comité d’organisation parisien (non bénévole en l’occurrence) et le manque de passion se fait cruellement sentir, tant du point de vue de la programmation des films, que des invités ou des débats. Les quelques auteurs invités représentent plutôt la branche « fantasy » et les expositions d’artistes pas assez mises en avant.
Néanmoins, on retiendra dans les films sélectionnés, deux oeuvres de science-fiction : «Moon « et « Cargo », tout à fait dans la tradition de prospective du genre. Le premier évoque le drame du clonage, et partant, de la chosification de l’être humain. Le second, sorte de resucée moins talentueuse de Matrix, traite de la même question en mettant en avant les dangers du monde virtuel avec, en filigranne, une critique du pouvoir global.
Quitte à ne pas faire ressortir de vrais et bons films fantastiques, le festival aura eu le mérite de choisir deux films de science-fiction fidèles à la loi du genre : subversifs.
Espérons plus d’à-propos du côté de l’organisation parisienne l’année prochaine.
À suivre….
Autres activités :
Se restaurer
Voir notre article sur Le Grand Hôtel : restaurant gastronomique Le Petrus.
http://www.culturemag.fr/2010/02/21/grand-hotel-de-gerardmer/
Géradmer : une station méconnue
Le charmant hameau tire son nom de Gérard d’Alsace qui, au XIème siècle, décide d’y établir un relais de chasse. Au XVIIème, des routes apparaissent qui désenclavent Gérardmer. Le travail artisanal du textile et l’industrie du bois font vivre la ville. Ces activités sont encore de nos jours les deux moteurs économiques, auquel vient s’ajouter le tourisme avec, notamment, le développement du domaine skiable.
69ème station parmi les 230 stations françaises, le domaine de Gérardmer se positionne honorablement. Avec ses 40 km de pistes, et la réunion avec la commune voisine Xonrupt-Longemer permettant la pratique du ski de fond, le domaine de La Mauselaine offre des possibilités aux skieurs de tous niveaux.
Le plus : le ski nocturne sur la piste du Tétras de 17h à 22h ainsi que des sorties nocturnes.
L’été, les activités se concentrent autour du lac, mais ça c’est une autre histoire.
Photo : Arnaud de Beaucourt
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