Quelques critiques peu avares en diatribes gratuites, déclarent sans cesse la mort éminente du Rock. Or, force est de constater que le genre perdure et ce, malgré la multiplicité et la virulence des attaques proférées à son encontre.
Un étrange pouvoir de fascination continue de captiver les foules. Bien que sensiblement éloigné de ses velléités premières, le Rock n’a jamais vraiment cessé, contrairement aux dires de ses détracteurs, de fédérer les foules.
À l’heure d’une production massive et bien souvent insignifiante, les gens souhaitent se tourner vers des références. Vers ces horizons stables, d’où se dégagent des impressions de sécurité et de confiance. Regarder en arrière n’est pas synonyme de renoncement. Mais plutôt la conséquence logique d’un présent peu réconfortant et d’un avenir encore trop incertain.
Les rock-stars incarnent pleinement la réponse à cette désillusion ambiante. Quand la plupart des sons propagés sur les ondes se croisent pour finalement ne plus ressembler qu’à une masse informe et dénuée d’intérêt, les regards s’orientent ailleurs.
Le succès indiscutable du genre ne tient donc en rien du hasard. À une certaine nostalgie d’un âge d’or, se superpose le constat d’une énergie indiscutable et d’une relative authenticité, contrastant avec la triste uniformité artistique chaque jour proposée.
Le Rock n’a pas encore exhalé son dernier souffle. La rentrée musicale de 2010 le prouve à merveille. Des légendes telles que Clapton, Jerry Lee Lewis, Santana, Phil Collins ou Neil Young reviennent (sont-elles jamais parties?!), démontrant à corps et à cris, l’incroyable vitalité d’un genre, trop souvent dénigré.
Guillaume Blacherois
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Rubrique : « Cultures Rock ».
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