Ambroise Paré, en son 500e anniversaire

/C’est un des lieux privilégiés de la capitale dont la renommée augmente chaque année davantage grâce au dynamisme de son conservateur, Marie-Véronique Clin : le musée de l’École de Médecine. Lequel rend hommage ) Ambroise Paré.

Le lieu et plus encore la richesse des collections exposées surprendront le visiteur qui, se hasardant à pénétrer dans  la majestueuse cour d’honneur de l’ancien collège royal de chirurgie construit par Louis XVI, se risque à  entrer dans ce haut lieu de la vie estudiantine parisienne.
Pendant quelques semaines encore, le musée rend hommage à Ambroise Paré (1510-1590) d’une manière particulièrement judicieuse, faisant suite aux deux journées organisées à Paris et Montpellier les 4 et 10 décembre derniers.
Maître  en chirurgien et  nommé chirurgien du roi de France en 1552, Ambroise Paré offre le témoignage d’une « vie passée au service de la chose publique » pour reprendre l’expression de Bernadette Molitor qui signe en compagnie d’Évelyne Berriot-Salvadore et Guylaine Pineau l’élégante plaquette proposée aux visiteurs.

Laissée encore trop souvent aux soins des rebouteux et charlatans de tout poil, Paré s’intéresse aux pratiques nouvelles, notamment aux végétaux rapportés du Nouveau monde.
Dénonçant l’impéritie des arracheurs de dents, il rédige un traité des diverses affections oculaires, dentaires, de la pierre, des hernies et consacre tout un  livre de ses Œuvres aux Opérations appartenantes au Chirurgien dont les planches reproduisant le matériel chirurgical qu’il préconise nous apparaissent singulièrement diversifiées.
Bois gravés, instruments de chirurgie, traités de médecine restituent la longue et lente évolution opérée au cours du XVIe siècle sous l’effet de ce talentueux praticien repoussant les frontières du savoir en se distinguant des méthodes empiriques employées à l’époque  dont il cherchait à dénoncer les abus.

À l’occasion de cet anniversaire un CD de 55 minutes réunit les sonorités dont Ambroise Paré s’est ému et réjoui  depuis son enfance à Laval jusqu’à la cour des Valois. Des œuvres de Claude Gervaise, Jehan Planson, Roland de Lassus, Pierre Certon etc… permettent ainsi d’illustrer avec brio une sentence de ce contemporain et ami de Ronsard : L’objet de la musique est de charmer Dieu, de mettre en fuite le Diable, de guérir les malades, de provoquer l’amour.
(Ensemble Madrigal, sous la direction de Stoyan Kralev, chœur d’enfants Bodra Smyana, orchestre de chambre des Solistes de Sofia placé sous la direction de Vassil Kazandjiev.

Musée de l’École de Médecine
12 rue de l’École de Médecine
75006 – Paris
Pour tout renseignement : 01 40 46 16 93.

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