Quand Les Prairies de Paris défilent dans la rue…
Laetitia Ivanez a présenté sa collection printemps été lors d’un défilé atypique aux allures de manifestation, avec en tête du cortège l’actrice Marina Foïs. Les mannequins ont arpenté le bitume en brandissant les messages de l’artiste Thomas Lélu. Ce dernier inaugurait son exposition World, Peace, Multiple Orgasms and Fancy Boxed Chocolates.
L’art et la mode se partageaient la rue Debelleyme dans le Marais le 16 octobre dernier dans une sorte d’esprit de conquête avec des slogans tels que « I lost my virginity, can I have yours ? you call that erect ? this is what a feminist looks like etc »…
Chacun interprétera ces messages surprenants et pimentés sur la musique fabuleuse de I love London de Chrystal Fighters. Ironie, provocation ou prise de position ? Mode et art allaient de pair dans ce défilé aux accents de paradoxe entre revendications, moues de protestation des mannequins et les tenues romantiques douces aux tons pastel de Laetitia Ivanez. Les couleurs étaient plutôt claires avec du jaune, couleur un peu fétiche dans toutes ses collections.
La styliste privilégie des vêtements amples et confortables. Elle présente des tenues complètes et les construit en associant les chaussures aux vêtements avec cette fois ci des derbies « crème » ou certains escarpins fins et découpés.
Malgré ses envies de cinéma et fille d’un créateur de vêtement, Louis Ivanez, qui a lancé l’idée d’un jupon à base de gaze, elle crée une griffe de prêt à porter. C’est ainsi que les Prairies de Paris voient le jour avec un concept « nature et urbain » qui associe à la mode des concerts, des expositions ou des rencontres…
Cet espace original a été imaginé entre boutique et galerie d’art dans lequel le visiteur découvre en entrant l’exposition d’artistes, de photographes, de musiciens, de chorégraphes etc…et les modèles de Laetitia à l’étage du dessous. Elle trouve l’inspiration de ses coupes pures et minimalistes dans la rue mais aussi dans l’art, la peinture et même la cuisine. Simple dans les apparences, sa mode est à suivre dans un esprit espiègle et chic.
Ysabelle Jolly-Gojon
Les œuvres de Thomas Lélu seront présentées à la galerie jusqu’au 14 février 2013
Les Prairies de Paris
23 rue Debelleyme
75 00 3Paris
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