Trois ouvrages de l’année à emporter en vacances

/John Hopkins, Carnets du Nil blanc, Quai Voltaire, 20€.

Au début des années 60, John Hopkins et son camarade et Joe McPhillips partent d’Italie pour rallier le Kenya embarqués sur une moto blanche, une BMW 500 cc de type R50, baptisée « Le Nil Blanc » par un artiste de Bologne.
Les deux jeunes gens voyagent sans préjugés afin d’honorer l’invitation d’un fermier blanc du Kenya, échappant aux dangers du désert, aux tirs de soldats lybiens, traversant la Tunisie, la Libye, l’Egypte, l’Ouganda… ; s’arrêtant trois mois à la Spezia chez un écrivain anglais, Percy Lubbock… ; arrivant enfin à destination pour voir disparaître leur hôte alcoolique, qui se retranche sans raison dans une remise.

Mis à part les couplets anti-coloniaux obligés de l’Américain bien-pensant d’alors, le futur auteur des Carnets de Tanger* tint une sorte de récit littéraire itinérant, plein de fraîcheur, hymne à l’amitié, au refus des voies toutes tracées.
Un carnet efficace aussi, qui brosse en quelques lignes précises les paysages et l’histoire des pays traversés.

* La Table ronde, coll. «La petite vermillon».

♥♥♥

Jean-Pierre Milovanoff, L’hiver d’un égoïste et le printemps qui suivit, Grasset, 17€.

Écrivain multi-primé, Jean-Pierre Milovanoff livre sa  production  2012 avec un septième roman, L’hiver d’un égoïste et le printemps qui suivit. Un texte correct et compréhensible puisqu’il utilise la forme sujet-verbe-complément (fait de plus en plus rare et notable par conséquent), édité en grands caractères, comme pour atteindre un nombre de pages honorable.
Misha Miriaki, un Français résidant depuis de nombreuses années au Japon, revient s’installer en Languedoc, près de la mer, sur les lieux de son enfance.

Avec sa manière distanciée de traiter ses récits, l’auteur ne parvient pas à convaincre le lecteur ni à rendre attachants ses personnages.
On appréciera néanmoins une certaine délicatesse, à la japonaise, un art de l’ellipse tout juste effleurée, une certaine douce dérision.
Un ouvrage trop vite ou trop tôt écrit, sans doute mais idéal dans la légèreté estivale.

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