Alexandre Delima a présenté une vraie collection haute couture imaginée et réalisée dans des matières « précieuses » et des formes glamour.
Elle représente un mélange de ses origines : il est né au Pérou, élevé à Washington, d’une mère française et d’un père iranien. Mais ces alliages dans sa collection sont nés de ses attirances et de ses goûts pour la géométrie, le hip hop, le sport- Il s’inspire notamment des joueurs de basket américains dont on retrouve l’influence dans certains détails de ses vêtements
Alors, on est un peu étonné lors de la découverte des robes sophistiquées, brodées, et de ce raffinement vaporeux. La douceur est de mise avec ces pièces de mousseline, et de crêpe de soie et de ces broderies qui laissent dévoiler le corps de la femme dans un esprit de séduction.
Les accessoires semblent importants aux yeux du créateur et affirment le style des modèles. Les larges ceintures, les colliers couleur or, sans oublier les sacs et chapeaux, casquettes ou capelines masquent un peu la douceur de la collection
mais apportent ces petit plus que le couturier distille dans ces modèles. Cette tendresse « brute » caractérise justement bien son style. C’est là que l’on sent le retour d’une certaine personnalité, contraste un peu perturbateur pour finir par un effet dominateur.
Le couturier s’est entouré d’une équipe de jeunes créateurs qui participent avec talent à l’élaboration de sa ligne et cela donne un esprit sympathique à cette équipe qui le suivra peut-être longtemps. Tous présents lors de son défilé, ils contribuent à souligner le travail de précision et de créativité de chacun, comme pour les chapeaux et la transformation d’une capeline version casquette de basketteur, un sac bijou, des bagues articulées ou une cravate collier.
À noter la performance de Pétra la coloriste qui explique que le couturier travaille jusque dans le moindre détail en souhaitant des nuances particulières dans les couleurs spécifique des tissus. Elle étudie notamment à partir de motifs sur des pierres, des nuances qui ont inspiré le créateur afin de reproduire de manière très sophistiquée de la pierre au tissu les mêmes subtilités. L’étoffe reflète alors avec délicatesse tous ces détails.
La femme d’Alexandre Delima vit ce XXI e siècle telle une héroïne contemporaine. Les robes sont sensualisées grâce à leurs broderies, aux transparences et aux décolletés.
L’organza, la soie, le crêpe …et sans oublier les plissés majestueux, mais légers aux dessins géométriques et aux couleurs d’amende douce, de rose poudré ou de tons du désert contribuent à des effets couture, tendres et frais pour l’été.
Ysabelle Jolly
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