Baden-Baden, ce n’est pas que les Thermes de Caracalla, les bains Friedrichsbad installés dans un palais néo-renaissance où l’on suit nu, dix-sept étapes successives entre les bains, les douches et les massages.
Il y a aussi l’hôtellerie de luxe dont cette villa est le fleuron.
Baden-Baden est une station thermale qui respire le romantisme. Au cœur de la Forêt noire, dans le Bade-Wurtemberg, à moins d’une heure en voiture à peine de Strasbourg, l’ancienne cité romaine est toujours habitée par les ombres de Berlioz, de Tourgueniev, de Tolstoï et de Dostoïevski, qui y vinrent en villégiature. Opéra, casino (construit par un Français), hippodrome, hôtels de luxe, jardins, thé sous les vérandas : dès le XIXe siècle une folie estivale s’empara de Baden (qui doit son double nom au pays de Bade) quand têtes couronnées, grandes fortunes et artistes y séjournèrent régulièrement. Et même, l’ombre général de Gaulle plana longtemps sur le Brenner’s Park Hotel, du temps où les forces françaises occupèrent la ville après la reddition allemande.
Propriété de la famille Oetker (Le Bristol, Château Saint-Martin, Eden Rock, Palais Namaslar…), la Villa Stéphanie, construite en 1890 pour la fille adoptive de Napoléon Ier, Stéphanie de Beauharnais, a été rénovée récemment pour offrir sur cinq étages à une clientèle privilégiée non seulement des chambres de grand standing, mais aussi une qualité de soins hors normes. Ainsi, cette vaste bâtisse, située dans le prolongement du Brenners, a l’allure altière d’une vieille maison de famille.
Elle abrite un style, un art de vivre particulièrement douillet et élégant. Dans les chambres, papier peint italien, lit à baldaquin, suspension au plafond, salle de bain avec baignoire et douche, fauteuil en velours rouge….
Rien n’est laissé au hasard grâce au talent de Bergit Douglas, décoratrice depuis 25 ans pour le groupe. Inédit et astucieux : un bouton près du lit permet de couper le wifi pendant la nuit.
Yoga, art martial, spa
Mais l’on vient Villa Stéphanie pour bénéficier par exemple d’une initiation au Shiastsu Kiyindo (« soulagement par le toucher ») pratiqué par un Français, Pierre Clavreux, qui exerce à Strasbourg. Fort d’un doctorat en médecine chinoise, ayant beaucoup pratiqué au Japon où il a résidé sept ans, il propose des séances de remise en forme, travaillant sur les énergies et la réflexion plantaire.
Il tente alors une approche psychologique autant que physique dans le but « d’unifier le corps et l’esprit ».
De son côté Henri Charlet, champion de Kickboxing donne des cours d’initiation aux arts martiaux. Enfin, dans le hammam, Othman Challouf propose un traitement du corps issu de la tradition nord-africaine, stimulant et revitalisant.
Outre les soins du spa qui sont prodigués, la Villa Stéphanie est reliée à la clinique « Haus Julius », répandue sur une surface de 1 700 mètres carrés comprenant un centre médical réputé et à la pointe du progrès. Des experts allemands sont chargés de tout ce qui touche à l’ophtalmologie, la chirurgie dentaire, la cardiologie ou encore la physiothérapie.
Autrement dit, l’hôtel, avec son jardin, son sauna, ses bassins et la piscine du Brenners ouverte à tous les clients, est une véritable invitation au bien-être si l’on y séjourne au moins une nuit.
On conseille le menu « détox » ou la carte végétarienne du restaurant du Brenners installé sous une véranda toute victorienne (The Winter Garden) ; mieux vaut prendre son petit-déjeuner en chambre car la Villa Stéphanie ne propose pas de petit-déjeuner complet, sinon à l’hôtel voisin.
Pratique :
VILLA STÉPHANIE
4 et 6, Schiller strasse, 76530Baden Baden.
Tél : 0049 6221 900 830.
À 60 km de la gare TGV de Strasbourg.
À partir de 600 € la nuit en chambre double.
Initiations au Chiatsu et aux arts martiaux, spa Sisley, centre médical de haut niveau.
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