Chaque année, en janvier, l’anniversaire de l’exécution du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793, nous rappelle l’épisode sanguinaire et monstrueux de la Révolution française.
Des ouvrages, enquêtes et roman historique, viennent de sortir, qui rendent compte des fondements d’une République qui s’est forgée les pieds dans le sang : Sang royal, Louis XVII, la biographie, et le roman Le Fleuve Guillotine.
L’affaire Louis XVII toujours renaissante
Le petit Dauphin, Louis-Joseph de Bourbon, enfermé dans des conditions intenables mourra dans sa cellule du Temple, victime de la tuberculose, le 8 juin 1795…
Mais une rumeur se répand très vite : l’enfant a été exfiltré de sa prison du Temple. Depuis lors, la majorité des historiens se sont ralliés à la thèse survivantiste de Louis XVII.
Des ouvrages viennent de paraître qui appellent les dernières études scientifiques au secours de leur thèse.
Après l’historien Philippe Delorme, Jean-Louis Bachelet s’est passionné pour le sujet et a planché aux archives du Vatican avant de demander aux scientifiques d’étayer ses thèses.
A partir de 1795, plus d’une centaine de faux dauphins se lèvent et, en 1833, un horloger qui vit en Allemagne sous le nom de Charles-Guillaume Naundorff, affirme être le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Trois mille ouvrages ont tenté de percer son mystère.
Ces ouvrages sont passionnants mais on ne sait si leurs conclusions, définitives, sont à prendre au sérieux car il a été prouvé que l’enfant inhumé au cimetière Sainte-Marguerite n’était pas l’enfant du Temple, donc pas Louis XVII. Sauf à dire que le Dauphin avait quitté sa geôle…
Quant au cœur embaumé, on ne saurait dire si c’est celui du petit Louis-Joseph ou celui de son frère.
Quelle valeur donner aux études portant sur son analyse ?
Mais si Louis XVII est mort au Temple, que ceux dont le coeur penche vers l’Histoire et la monarchie se rassurent, la branche aînée de la Maison de Bourbon, descendante directe de Louis XIV, existe toujours !
Un roman fleuve sur la Révolution Française : Le Fleuve Guillotine
Louis XVI et sa famille ont été guillotinés mais la guerre civile fait toujours rage.
Sur les bords du Rhône, à Lyon, on peut voir passer les cadavres charriés par le fleuve…
Accusée de rébellion contre la Révolution, la ville de Lyon, pourtant assez républicaine, se montre comme une bonne partie du peuple opposée à la folie jacobine, et fait l’objet d’une répression féroce de la part de la Convention, menée par les conventionnels dont Couthon, Fouché, Collot d’Herbois, etc. La guerre civile explose de toutes parts.
Pendant des mois, les Lyonnais, regroupant une masse hétéroclite de bourgeois, d’aristocrates, de prêtres ou de négociants, lui tient tête mais les moyens déployés par la Convention dépassent l’entendement : la guillotine sans arrêt, les fusillades en masse, les bombardements, la destruction de quartiers entiers et l’envoi de commissaires redoutables comme Collot d’Herbois et Fouché pour poursuivre les opposants.
Prêtres réfractaires et Jacobins ivres de sang croisent le destin d’une famille : Louis du Torbeil, soldat revenu des Amériques, et Jean de Pierrebelle.
Antoine de Meaux nous livre une fresque terrible et véridique de cette période où la guillotine marchait à plein régime et où les « citoyens », prenant le chemin des sans-culottes parisiens, versèrent dans la barbarie avec la mutilation des corps, voire des actes de cannibalisme…
Une saga haletante qui oscille entre la description de l’ancien monde à la manière d’un La Varende et les épopées romanesques du XIXème.
Un hommage à la ville martyre de Lyon dont la plupart des habitants furent massacrés par le pouvoir central.
Un roman strictement historique dans le déroulement des faits, avec un souci de documentation remarquable, qui vous fera aimer la « vertueuse » R(i)ép(o)ublique et vous aidera à mieux comprendre les travers dont elle fait preuve depuis… ses origines.
Jean-Louis Bachelet, Sang Royal, Ed. Ring, 18€.
Philippe Delorme, Louis XVII, la biographie, Ed. Via Romana, 24€. (Couverture : Louis XVII, enfance martyre, sculpture de Catherine Cairn)
Antoine de Meaux, Le Fleuve Guillotine, Phébus, 23€.
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