Cap Ferret music festival : la presqu’île donne la mesure

 

/La petite presqu’île du cap Ferret accueille chaque été des concerts réunissant une quarantaine d’artistes internationaux mais aussi de jeunes artistes talentueux et pendant une semaine ce petit coin de terre préservé résonne de musiques à dominante classique mais aussi de jazz. La 7e édition s’est tenue du 08 au 15 juillet.

 

Ce festival est devenu un événement majeur en Aquitaine dans ce lieu magique, comme une petite bulle de paix à l’écart du monde. Il est né de la rencontre en 2010 entre Hélène Berger et Michel Sammarcelli, maire de Lège-Cap Ferret en Gironde, et est devenu en 6 ans un rendez-vous important. Il accueille à présent plus de 12 000 spectateurs par an à l’ouverture de la saison d’été lors de 17 concerts, dans les plus beaux sites naturels de la Presqu’île.

 

La transmission : une idée majeure 

Pour Hélène Berger, la directrice artistique du festival, cette aventure est née avec l’idée de transmission. Pianiste concertiste internationale, compositeur – arrangeur, Hélène Berger, malgré sa blondeur angélique, est une femme dynamique et convaincue voire hyperactive qui a mis en place et fait évoluer cet événement au fil des années.

Formée à la musique classique et passionnée de jazz, elle a à cœur,  la promotion de ces musiques auprès du grand public, la volonté d’ouvrir les portes des milieux professionnels aux meilleurs jeunes talents et le souci de la transmission par la formation d’artistes ou même de jeunes élèves au conservatoire.

Le festival est devenu le rendez-vous international incontournable des meilleurs jazzmen et musiciens classiques de France. Hélène Berger donne notamment à cette manifestation, la mission d’être une véritable rampe de lancement de carrières d’artistes. « Dans l’écoute dit-elle, on apprend au public on le rééduque à une écoute authentique. Il s’agit ici d’une bulle de création, de rencontres en faisant venir les plus grands et en révélant certains talents. »

Notons cette année la présence du trompettiste russe et chef d’orchestre Vladislav Lavrik. Sacré meilleur musicien russe en 2016, il est un des meilleurs trompettistes actuel. Liat Cohen quant à elle est une pionnière de la renaissance de la guitare classique et se produit sur les 5 continents ou encore Laurent Bataille professeur de batterie au conservatoire de Bobigny et qui lui aussi est passionné par la pédagogie. Cette année a produit aussi de jeunes révélations comme Basha Slawinska, accordéoniste, Frédéric Renoux pianiste ou encore Shuori Ushida percussionniste.

/La musique, un acte engagé !

Passionnée autant par la quête du savoir que par sa transmission, Hélène Berger est enseignante titulaire au Conservatoire d’Issy les Moulineaux. Elle y reçoit parfois des enfants socialement défavorisés et elle est très fière de pouvoir les ouvrir non seulement à l’univers de la musique mais au « Monde » : pour Hélène, la musique est : « un acte engagé ! ». C’est un langage universel  qui rend pleinement humain. Elle croit au rôle social de cette discipline artistique et à celui de sa pratique autant qu’à l’enrichissement lié aux rencontres entre les peuples.

« Ma mission est de la partager », affirme-t-elle, « il faut  ouvrir grand les portes de la musique pour le bien-être mais aussi dans un esprit pédagogique ».

C’est aussi pour cette artiste une idée de partage(s) : de musiques, d’écoutes, de mélanges de société dans un esprit de pédagogie, voire de don.

Cette pianiste passionnée vit cette aventure en parallèle de sa propre histoire, en lien avec l’héritage  légué par sa tante qui lui a fait prendre conscience de l’importance de cet acte, d’une certaine responsabilité de transmission et de ce symbole fort.  « Cela passe aussi, dit-elle, par le partage d’amitiés, de rencontres, de liens qui sont autant de relais pour les autres ».

En parallèle du festival, L’Académie Internationale dont le parrain est le célèbre pianiste Aquiles Delle Vigne,  accueille 80 stagiaires pour les masterclasses des artistes du festival.

 

Un lieu exceptionnel !

Hélène a choisi un lieu et pas n’importe lequel, un lieu exceptionnel, lui aussi lié à son histoire familiale, qui l’inspire, dans lequel elle respire et se trouve sereine…« Le lieu n’est pas non plus anodin, précise-t-elle,  on est dans un cadre authentique, naturel, très entouré par la nature, avec quelque chose de mystique, dans lequel le ciel a une part importante très propice à l’inspiration pour le musicien et qui est amplificateur de son inspiration. »

Sa devise pourrait être « rien d’impossible, croire en soi, en son intuition », entourée d’une équipe de nombreux bénévoles dévoués, attachés à ce site et à son environnement et  qui aiment faire partager cette écoute.

Sa plus belle réponse, dit-elle, est le sourire d’Aquiles Delle Vigne, son ancien professeur ainsi que celui des jeunes talents qui ont la chance de pouvoir se produire à cet endroit.

Lorsque vous viendrez au festival, un conseil : empruntez la navette bateau, au départ d’Arcachon, vous serez déjà en vacances dans ce lieu dont les habitants disent  « notre  concurrent…c’est  le paradis ».

Ysabelle Jolly

1 Comment

  1. Bonjour Isabelle

    Très bel article que je viens juste de découvrir. J’ai été enchantée de faire ta connaissance au CAP FERRET.
    Je vais seulement publier le mien becaus opérations chirurgicales très lourdes et qui m’ont bloqués 7 mois.
    Belle année à toi
    Amicalement
    Gaëlle ALBAN

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