Le Cénotaphe de Newton. C’est l’un des romans majeurs de la rentrée littéraire.
Ce roman de Dominique Pagnier a été trop peu mis en avant, il aurait pourtant mérité un prix, si les prix littéraires n’étaient pas désormais décernés à de petits romans.
Dans un style superbe, l’écrivain nous fait traverser trois siècles d’histoire, des utopies des Lumières à leur achèvement nihiliste dans les camps de concentration et les goulags.
Le Cénotaphe de Newton, c’est le projet déraisonnable d’un architecte du XVIIIe siècle d’offrir un gigantesque tombeau vide à l’un des pères de la science moderne. Un projet jamais réalisé mais qui resurgit tout au long des siècles qui suivent.
Des siècles au cours desquels le projet rationaliste et positiviste – ces utopies – sera mis en œuvre pour accoucher des plus terribles systèmes totalitaires.
Un roman d’une immense ambition et qui est sans aucun doute à la hauteur de son ambition. Trop ambitieux peut-être pour se trouver à la portée de tout le monde.
À lire et ranger au côté du XIXe siècle à travers les âges de Philippe Muray.
Dominique Pagnier, Le Cénotaphe de Newton, Gallimard, 608 pages
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