Cure de jouvence

 

Il vous est indifférent de savoir que mon père vient de nous quitter pour un monde forcément meilleur. Ceux qui ont déjà affronté cette terrible épreuve se souviendront avoir été assaillis par tant de souvenirs merveilleux.

 

Ces images d’un bonheur oublié, je les retrouve dans le dernier livre de Thomas Morales, Un été chez Max Pécas(Editions Pierre-Guillaume de Roux). A sa suite, les héros de mon enfance repointent leur nez, servis par un style qui mériterait son fauteuil quai de Conti ou, à tout le moins, une plus grande reconnaissance.

 

Le temps s’efface au fil de ces pages, mes rides fuient tandis que mes cheveux rallongent, bouclent, à l’évocation des grillades d’antan, des barbecues, familiaux ou amicaux, des apéros sans fin qui remettent « du sacré dans notre destin tout tracé », des cartes postales que nous recevions alors de contrées inconnues situées à quelques centaines de kilomètres. Ce temps-là était, à la fois, sage et coquin, « la poitrine joufflue » de Fiona Gélin et les slows langoureux arrachant alors nos premiers cris de guerre. Angélique et Louis de Funès occupaient déjà les lucarnes de nos appareils de télévision et la vie était merveilleuse car simple et douce.

 

Lire Morales, c’est redécouvrir ces jours heureux. Mieux, c’est les retrouver. »

François Jonqueres 

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