Tourisme et Covid19 : une opportunité de changement ?

Alors le salon du tourisme vient d’être annulé  où  coronavirus se répand comme une traînée de poudre, CultureMag, peu féru de tourisme de masse, saisit l’occasion pour donner la parole aux auteurs de l’ouvrage « Le Tourisme : stop ou encore ? »

♦♦♦♦♦♦♦♦

Notre ouvrage publié en 2019 – Tourisme : Stop ou encore ? – ne pouvait pas prévoir qu’une pandémie mondiale affecterait l’économie planétaire et notamment le secteur du tourisme.
Nos arguments portaient davantage sur une conscientisation des touristes (actuels et futurs) afin de réduire nos comportements addictifs.

 

Avec le Covid19 la demande touristique chute. Elle devrait revenir à la « normale » dans un délai plus ou moins long. En effet, les événements antérieurs (terrorisme, cataclysmes…), montrent partout une résilience de l’activité touristique après plusieurs mois.

Cela ne cache pas pour autant les difficultés que vont rencontrer certaines branches du secteur comme les agences de voyages, les hôtels aux clientèles internationales, les organisateurs de colloques, de salons, les grands musées…

A l’instar du mot crise décrit en chinois par deux idéogrammes signifiant « danger » et « opportunité » (de changement…), nous pensons que cette pandémie doit servir à ce que nous nommons dans notre ouvrage « le renouveau du tourisme ».

 

Idéogramme chinois : Crise = danger + opportunité

Si le tourisme international va sans doute se stabiliser (1,5 milliard de touristes à ce jour), nous pensons que les tourismes domestiques peuvent bénéficier de cette alerte mondiale.

La diversité des destinations en France, à la campagne, à la montagne, à la mer ou même dans les villes va ainsi favoriser un tourisme qualifié de proximité (pourquoi partir loin alors que nous ne connaissons pas nos arrière-pays). Le slow tourism, fait partie de ces opportunités, alliant ressourcement et découverte d’espaces à un rythme lent (mobilités douces).
Pratiquer l’activité touristique moins souvent, pour des séjours plus longs, utilisant le moins possible des modes de transport polluants, peut permettre de profiter des atouts du pays France.

Nous venons d’observer une chute drastique de la pollution en Chine. Cela montre que tout problème peut avoir un volet positif. Le tourisme qui pèse 5% des émissions de gaz à effet de serre, pourrait profiter de ces temps menaçants pour que chacun soigne son addiction au voyage (surtout lointain).

Cette alerte nous signifie que la priorité est de protéger le Bien Commun, notre capital naturel, et non pas de considérer celui-ci comme un parc à thèmes.

Elle nous invite, chacun, à plus de responsabilité.

La crise actuelle, plus qu’un danger, est ainsi une réelle opportunité de changement.

Saurons-nous la saisir ?

Isabel BABOU et Philippe CALLOT

 

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.