La nouvelle qui fâche :

Après les librairies en « click and collect » verbalisées par la police, voici les enfants interdits de lecture à l’hôpital. Un triste exemple parmi tous les autres.
Le gouvernement français et son Président, c’est un peu comme Goering sous Hitler : « Quand on me parle de culture, je sors mon revolver » !

Ceci dit, nul besoin d’aider la culture car l’économie va vite se relever avec le super vaccin pour sauver les 0, 03% de morts de la Covid et qui permettra d’ajouter quelques milliards de plus aux centaines de milliards possédés par l’industrie pharmaceutique. Et puis, comme, chouette, depuis les 11 vaccins sur les nourrissons, les chiffres de l’autisme ont explosé, cela permettra de relancer un peu plus l’industrie du médicament !
Alors, pourquoi lire et sauver le monde de la culture puisque le monde des super riches a de beaux jours devant lui !
 
Merci à nos confrères d’Actualitté  pour leur article :
 

Lors de son allocution du 28 octobre, Emmanuel Macron indiquait que le pays replongeait : d’abord dans la pandémie, ensuite dans les contaminations, enfin dans le confinement. Triple peine. Une nouvelle salve douloureuse pour les citoyens, après l’accalmie estivale. Mais il fallait préserver le milieu hospitalier d’une crise approchant.

Depuis ce sombre soir, la mobilisation a pris le pas, tandis que les mesures de confinement se multipliaient, plus allégées qu’au printemps. Et rapidement, l’incompréhension a monté, de toutes parts. Dans l’industrie du livre, la semi-fermeture des librairies a obligé les uns et les autres à s’adapter : le clique & rapplique, héritier du confinement-1, se déploierait, cette fois mieux maîtrisé.

Mais voilà : dans la confusion, et par un vice circonstanciel de procédure, les Fnac et grandes surfaces conservaient le droit d’accueillir du public. Donc de vendre tous les produits disponibles, livres compris. Sidération. Et manches retroussées.
 

Après moi, le déluge

Il n’aura fallu qu’une journée, et un coup de poing violent sur la table pour que l’injustice soit corrigée, ou aggravée — de sorte qu’elle devienne plus injuste encore. Alors que les bibliothèques se voyaient cantonnées aux mêmes dispositions que la librairie, peu confortables, le Syndicat de la librairie française obtenait gain de cause. 

Les librairies seraient empêchées de vendre normalement, certes, mais la privation concernerait tous les autres potentiels revendeurs de livres. Acté par les ministères de la Culture et de l’Économie, ce nivellement par le plus bas possible s’érigeait en norme. Puisqu’aucun libraire n’aurait le droit de pratiquer autre chose que le click & collect, aucun autre commerce ne serait autorisé à fournir des livres. 

« C’est une bien mince et équivoque victoire que celle qui condamne les livres au silence des tables et des étagères, à l’exception des rayonnages d’Amazon, qui continue à étendre sur le monde de l’édition les conditions d’un monopole et sa capacité de nuisance », concluait Christian Thorel (Librairie Ombres blanches à Toulouse). Et personne n’entendait assez clairement toute la mesure de son propos. 

La France allait porter, jusqu’à réouverture des librairies, ce vibrant message, plein de splendeur et de superbe : sur ce territoire, personne ne vendra plus de livres. 
 

À retirer, vite fait : coitus ou liber interruptus ?

Instauré, le retrait en magasin allait rapidement dévoiler ses limites : aujourd’hui que l’on parle d’une réouverture pour le 27 novembre, plusieurs librairies ont décidé d’abandonner le principe, trop onéreux. Philippe Touron (Le divan groupe Madrigall, Paris XVe) le pointait ce 17 novembre : pour réaliser 40 % du chiffre d’affaires habituel, il faut mobiliser 100 % des salariés. Intenable économiquement.

Entre le 29 octobre et ce 18 novembre, les dégâts se mesurent d’ailleurs à l’aune des folies observées : plusieurs maires avaient, dès les premières heures du confinement, pris des arrêtés pour autoriser malgré tout les commerces, dont les librairies, à maintenir leur activité. Illégal. Amusant, contestataire, mais illégal.

Ce furent ensuite les librairies qui décidèrent d’entrer en résistance en bravant la loi, et de rester pleinement ouvertes. L’exemple cannois de Autour du livre en devient sidérant : la gérante Florence Kammermann risque des poursuites légales, brandies par le préfet. Et ce, après que la police s’est présentée à son établissement pour lui intimer de fermer. 

« La police nationale contre une librairie, ce n’est pas possible. Par évidence culturelle, par évidence tout court, aussi parce que la police a mieux à faire et que nous réclamons son intervention ailleurs », déplorait en fin de semaine dernière l’édile cannois, David Lisnard. 
 

 

Aberration qui monte : plusieurs auteurs ont choisi de prêter main-forte, et leur chéquier, à la libraire. Alexandre Jardin, Didier Van Cauwelaert promettent qu’ils paieront les amendes distribuées. Et cette escalade à la bêtise, provoquée par une humeur corporatiste déplacée, quand prendra-t-elle fin ? Avec Brigitte Macron, solidaire, manifestant devant les librairies en berne ? Louis Vuitton appréciera le geste…
 

Pas de livres ni en prêt, ni en vente

Peut-être pose-t-on mal la question : non pas quand, alors, mais comment s’achèvera cette course imbécile ? Lorsqu’on découvrira que l’hôpital Necker-Enfants malades a, de peur des répercussions contre qui braverait l’interdiction de vendre des livres, choisi de bâcher ceux commercialisés dans son espace dédié ? La photo diffusée par un éditeur jeunesse, autour du 3 novembre, en atteste : des ouvrages jeunesse, que les parents, visiteurs, amis auraient pu offrir aux enfants hospitalisés, rendus inaccessibles.

necker-lecture 

Contactée, la direction de la communication de l’AP-HP nous indique que le prestataire « avait, de sa propre initiative et sans concertation avec la direction de l’hôpital Necker – Enfants malades, appliqué à la lettre le décret qui porte interdiction de vente de livres ».

En revanche, cette même direction refuse d’indiquer le nom dudit prestataire, que nous aurions volontiers sollicité pour comprendre les raisons de ce bâchage.

Faut-il, misère, imaginer un prestataire tétanisé à l’idée des foudres encourues pour avoir osé garder cet espace accessible ? Et sans plus d’informations sur ce qu’il pouvait ou ne pouvait faire, avoir lui aussi opté pour le niveau zéro ? Cette bâche, voile honteux et cache-misère, ne plaidait pas pour que les librairies rouvrent, mais bien pour que l’on cesse de sanctionner la commercialisation de livres. 

Dans un échange du 13 novembre, il nous était également précisé : « S’agissant du contexte particulier d’un hôpital à très forte dimension pédiatrique, il lui a été demandé de réfléchir rapidement à un système permettant aux enfants hospitalisés de bénéficier de potentiels cadeaux de livres. »

Malgré nos multiples relances, le service de communication n’a pas voulu nous apporter plus de précisions. Nous ignorons donc si, à date, la bâche a été retirée par le prestataire, ou quelle solution a été mise en œuvre. 

ActuaLitté, CC BY SA 2.0 

D’autant que l’hôpital Necker a dû fermer son espace lecture — un message que l’on trouve placardé — « compte tenu des circonstances » en cessant « jusqu’à nouvel ordre d’accueillir du public ». 

Si les « forêts de symboles » exercent encore la moindre incidence sur nos politiciens, alors que celui-ci leur fasse longuement méditer Le conte tragique de l’enfant privé de livres. Même Tim Burton n’a pas osé l’écrire.

crédit photo livres bâchés, anonyme – Espace lecture : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

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