Pensée des jours qui empirent : avec Aristote

Dans son chapitre sur la tyrannie, Aristote semble avoir eu la prescience de ce que nous vivons : 

 

 

« Réprimer toute supériorité qui s’élève ; se défaire des gens de cœur ; défendre les repas communs et les associations ; interdire l’instruction et tout ce qui tient aux lumières, c’est-à-dire, prévenir tout ce qui donne ordinairement courage et confiance en soi ; empêcher les loisirs et toutes les réunions où l’on pourrait trouver des amusements communs ; tout faire pour que les sujets restent inconnus les uns aux autres, parce que les relations amènent une mutuelle confiance. »

Aristote poursuit sur « le but permanent de la tyrannie : d’abord, l’abaissement moral des sujets ; car des âmes avilies ne pensent jamais à conspirer ; en second lieu, la défiance des citoyens les uns à l’égard des autres ; car la tyrannie ne peut être renversée qu’autant que des citoyens ont assez d’union pour se concerter. (…) Enfin, le troisième objet, c’est (…) l’appauvrissement des sujets ; car on n’entreprend guère une chose impossible (…) quand on n’a pas les moyens de la renverser. »

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