Eté 2009: U2 à l’horizon

/><b><span/Le 30 juin dernier, l’Espagne a tremblé. Le ciel catalan s’est embrasé de mille feux. L’air de Barcelone s’est fait musique. Ce soir-là, U2 inaugurait sa nouvelle tournée mondiale. 90 000 spectateurs en délire. La multitude en liesse. Hier soir, 30 juin 2009, le plus célèbre des groupes de pop remettait sa couronne en jeu. Victoire écrasante?

Les pronostics demeuraient incertains. Pour beaucoup, notamment parmi les spécialistes, le talent de la formation s’effrite depuis déjà quelques années. La réception de leur dernier opus, No line on the horizon, témoigne de cette tendance. Tant au niveau critique que public. Articles mitigés, ventes décevantes : un album de plus parmi tant d’autres. Un énième prétexte à une tournée promotionnelle gigantesque. Rien d’autre.

Pourtant, Nou Camp, le stade de Barcelone, a bel et bien vacillé sous la clameur des aficionados. Malgré l’accueil tiède réservé à leur disque, la foule s’est déplacée, comme convaincue des ressources du groupe, de leur capacité à surprendre. Chacune de leur précédente tournée avait réussi ce pari. Zoo Tv, PopMart ou bien Vertigo Tour, innovèrent et proposèrent du spectaculaire sans cesse renouvelé. Et cette année, entre l’infrastructure immense inspirée par Gaudi, la tour d’écrans, la pyrotechnie sophistiquée et la proximité avec le public grâce à la scène ronde et centrale, la magie opère. Un émerveillement presque enfantin.

Et la musique dans tout cela ?

/><b><span/Outre la superbe mise en scène, que reste-t-il ? 22 titres interprétés avec ferveur. 2h15 de show à la sueur du front parfaitement calibré. Un mélange de standards incontournables( Sunday Bloody Sunday, Pride, With or without you), de titres accrocheurs du dernier album (Magnificient, Get on your boots) et de pépites moins connues(MLK, Angel of Harlem, Ultraviolet). Un ensemble composite, hybride ponctué d’un hommage à Michael Jackson qui saura ravir le maximum.

Bien sûr, il serait hypocrite de dire que U2 a vraiment changé. La chanson leur tient toujours lieu de relais afin de diffuser leurs idées. Joindre vues religieuses, convictions politiques et musique populaire : telle est la recette depuis maintenant 30 ans. Ici, un discours de Desmond Tutu(archevêque africain Nobel de la Paix) et des masques à l’effigie d’Aung San Suu Kyi (Birmane Nobel de la Paix en 1991) distribués au public. Provoc ? Idéalisme primaire ? Dérapage ? Les opinions divergent. Cette tendance est surtout impulsée dans les années quatre-vingt par le chef du groupe, Bono, militant engagé dans les causes consensuelles du genre le sida ou la pauvreté en Afrique. <

Mais peu importe. L’essentiel semble préservé. Quatre hommes, quatre artistes au service de leur art.
Confirmation prévue au stade de France le 11 et 12 juillet prochains.

Guillaume Blacherois

En savoir plus :

Concert à Paris : 11 et 12 juillet au Stade de France. Réservations dans les points de vente habituels.

Discographie :
3 titres incontournables.

« War » (1983)… avec l’ouverture sur le célèbre Sunday Bloody Sunday.
« The Josha Tree » (1987)… ou l’album le mieux vendu de l’histoire.
« Achtung Baby » (1991)… considéré comme la consécration du groupe, avec One, tube mondial.

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