Les palaces parisiens parient pour la sortie de la crise

/><b><span/Le marché des Palaces parisiens comptabilise 1063 chambres pour 6 établissements : le Ritz, le Crillon, le George V, le Meurice, le Bristol et le Plaza Athénée. Ces hôtels rivalisent d’ingéniosité pour marquer leurs différences et tentent d’afficher des identités toujours plus distinctives afin de fidéliser une clientèle de plus en plus sollicitée.

Le mystère se doit d’être entretenu afin d’attiser la curiosité des clients. Cependant, les outils se modernisent et les offres se multiplient. Sites Internet, évènementiels, offre marketing et services VIP constituent des leviers de communication parfaits pour enrichir le territoire et l’image de ces grands noms. Ces hôtels ont une approche traditionnelle de l’hôtellerie de luxe et revendiquent un savoir-faire ancré dans la culture française.

Le Fouquet’s Barrière et bientôt le Mandarin Oriental, le Shangri La et l’extension du Bristol et la réouverture du Royal Monceau renforcent l’arrivée d’une nouvelle génération de Palaces à Paris. De la même veine que le Park Hyatt Vendôme, ces hôtels appartiennent à des chaînes internationales déjà bien implantées, disposant de gros moyens et d’une expérience souvent historique de l’hôtellerie de luxe.

Ainsi d’ici 2012, 700 chambres supplémentaires pénètreront le marché parisien.
Ces établissements très modernes ciblent une clientèle plus jeune, plus dynamique, mais aussi plus dépen¬sière ainsi que les étrangers fortunés qui se repèrent aux marques qu’ils connaissent et les rassurent. Les chaînes hôtelières asiatiques, les groupes Mandarin Oriental, Shangri La et Hong Kong and Shanghai Hotels misent notamment sur l’essor des clientèles asiatiques.
L’ensemble de ces évolutions va donc aboutir à l’émergence de différents segments de marché pour l’hôtellerie de luxe : le segment des Palaces historiques d’un côté et le segment des « Palaces » modernes de l’autre. L’arrivée d’hôtels tels le Shangri La, le Mandarin Ori¬ental, le Peninsula et la réouverture du Royal Monceau va totalement stimuler l’offre.

En effet, ces établissements par leur notoriété et leurs investissements vont imposer de nouveaux standards : chambres plus grandes, équipements très modernes, services et valeurs inédites. Les maisons traditionnelles vont devoir être créative et continuer à se réinventer sans cesse. La compétition est rude. En effet, l’ensemble du marché de l’hôtellerie de luxe dans le monde cherche à innover, en proposant des services toujours plus exclusifs. L’enseigne Sofitel vous propose de choisir le confort de votre matelas pendant votre réservation.

Les destinations se multiplient mais le parc hôtelier parisien ne cesse de s’agrandir et de se diversifier

Le Meurice lance une campagne publicitaire en presse magazine, une décision inédite dans le petit monde des palaces parisiens. Le Ritz Paris développe une Offre exclusive destinée à chouchouter intégralement votre animal de compagnie et prépare un événement pour la rentrée, le Park Hyatt Vendôme – à l’instar du Meurice  qui abrite déjà les sources Caudalie – s’associe au coiffeur des stars John Nollet et à la marque Kérastase et propose à ses clientes des soins et des rituels d’exception, pour les la beauté des cheveux.

Le Hyatt Regency Paris-Madeleine organise des brunchs littéraires et Le Méridien mise sur l’art en version contemporaine en organisant des événements happenings, il s’est doté d’un «conservateur culturel», Jérôme Sans – ancien directeur du Palais de Tokyo à Paris.
Le Bristol dévoile les talents de demain autour des “Thés à la mode”, au Westin, le dimanche après le brunch “bien être”, un coach vous propose un footing pour vous aérer. Le Murano propose une vision inédite du Palace moderne, installé dans le 3ème arrondissement de Paris, l’établissement cible une clientèle de niche, très branchée à la recherche d’un luxe atypique.

De son côté, l’Hôtel Costes décoré par Jacques Garcia est un « boutique hôtel » et sa réputation, sa stratégie et ses clients stars en ont fait un des lieux incontournables de la capitale. Le bar et le restaurant font parti de ces endroits très prisés par les parisiens et les « vedettes » du monde entier de passage dans la capitale Ces deux derniers établissements attirent une clientèle bien différente des Palaces historiques. Plus jeunes, moins fidèles, ils iront boire un verre selon leur envie au bar Plaza Athénée, au Costes puis iront tester le restaurant du Murano.

Ces lieux « à la mode » s’opposent aux établissements historiques, valeurs sûres, intemporelles, résistant à tous les phénomènes de mode. Les Palaces débordent d’imagination et de créativité pour proposer à leurs clients des offres innovantes, exclusives ou tout simplement extravagantes pour moderniser leur image et développer la relation client.

On croyait que luxe et développement durable ne pouvaient s’accorder. C’est évidemment faux. De nombreux établissements de luxe se développent dans les régions du monde, les plus préservées et reculées, et les spas se multiplient dans les hôtels, devenus une caractéristique incon¬tournable. Le Royal Monceau veut devenir un Palace éco citoyen, et le groupe Shangri La revendique sa norme ISO 14001 comme un argument commercial.

Ces tendances révèlent le désir des clients de se ressourcer, de retrouver de valeurs rassurantes mais aussi de découvrir de nouvelles sensations. Le développement des « hôtels design » et la modernisation des Palaces traditionnels confirment la soif d’innovation de ces clients intransigeants. Le touriste de luxe est en quête permanente de découverte, de nouveauté, de personnalisation et d’émotions.
Les destinations se multiplient mais le parc hôtelier parisien ne cesse de s’agrandir et de se diversifier grâce au 70 millions de visiteurs de la capitale dont l’offre va s’accroître grâce à l’ouverture du l’Ile Seguin et de la Vallée de la Culture avec ses trois centres d’art plastique, de musique et d’art numérique.

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